Racheter une SCI : guide complet des démarches, coûts et fiscalité

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  • Article rédigé par Mickaël ZONTA
  • Co-fondateur, Investissement-Locatif.com
Publié le mardi 18 novembre 2025
Sommaire
Comprendre le rachat de SCI : définition et intentions réelles de l'acquéreur
La procédure étape par étape pour racheter une Société Civile Immobilière
Les coûts et la fiscalité liés à l'acquisition d'une SCI
Les conséquences et les risques à anticiper après le rachat
Rachat de parts et transmission patrimoniale : un levier stratégique
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L'acquisition d'un patrimoine immobilier est une étape majeure, qu'elle soit réalisée à titre privé ou professionnel. Parmi les stratégies d'investissement les plus courantes en France, la Société Civile Immobilière (SCI) occupe une place centrale, notamment pour gérer et transmettre des biens. Mais que se passe-t-il lorsque l'opportunité se présente de racheter les parts d'une SCI déjà constituée ? Cette opération, loin d'être anodine, est une alternative puissante à l'achat direct d'un immeuble. Elle implique cependant une connaissance précise des enjeux juridiques, financiers et fiscaux. Vous vous apprêtez à devenir associé majoritaire, voire unique, d'une structure patrimoniale.

Comprendre le rachat de SCI : définition et intentions réelles de l'acquéreur

Le rachat de SCI est une opération structurante qui nécessite de distinguer clairement la nature de l'objet acquis, l'intention qui le motive, et de le différencier de l'acquisition immobilière classique.

Qu'est-ce que le rachat de parts sociales de SCI ?

Lorsque vous décidez de racheter une SCI, vous n'achetez pas l'immeuble détenu par celle-ci. Vous faites l'acquisition des parts sociales émises par la société. En devenant détenteur de ces parts, vous intégrez le capital social et devenez associé, ce qui vous confère des droits dans la société, notamment un droit de vote aux assemblées générales et un droit aux bénéfices éventuels (si la SCI est soumise à l'IS).

L'objet de la transaction est donc un titre de propriété incorporel, et non la brique elle-même. Cela emporte des conséquences considérables, notamment en termes de fiscalité et de responsabilité.

Pourquoi racheter une SCI existante ? Les motivations de l'opération

Les acquéreurs optent souvent pour le rachat de parts sociales de SCI pour des raisons à la fois pratiques et stratégiques. Il est essentiel de cerner la motivation derrière l'opération, car elle orientera la structuration de l'achat.

  • Optimisation des coûts de mutation : Dans certains cas, les droits de mutation sur les parts sociales sont moins élevés que ceux appliqués sur une transaction immobilière directe, bien que l'écart se soit réduit avec les dernières réformes.

  • Contournement de la préemption : L'achat de parts sociales n'est pas soumis au droit de préemption urbain ou rural, contrairement à l'acquisition directe du bien immobilier. Cela peut simplifier et accélérer la transaction.

  • Continuité des avantages fiscaux et des baux : En reprenant la structure, vous maintenez l'antériorité et les engagements en cours, tels que les contrats de prêt ou les baux commerciaux ou d'habitation existants. Cela permet une continuité de la gestion sans nécessiter de nouvelles démarches lourdes.

  • Acquisition du passif et de l'actif ensemble : Le rachat d'une SCI permet d'acquérir l'actif (l'immeuble) mais aussi le passif (les dettes, notamment les emprunts bancaires). Cette reprise du financement existant peut parfois se révéler plus simple que de monter un nouveau dossier de prêt complexe.

Cession de parts ou rachat du bien immobilier : quelles différences ?

La distinction entre la cession de parts de SCI et l'achat direct de l'immeuble est fondamentale. Elle se résume dans le tableau comparatif ci-dessous :

Caractéristique

Cession de parts de SCI

Achat direct du bien immobilier

Objet de la transaction

Titres de propriété incorporels (parts sociales)

Bien immobilier (immeuble, terrain)

Transfert de passif

Oui, l'acquéreur reprend la société avec ses dettes

Non, le bien est acheté sans les dettes du vendeur

Droits de mutation (enregistrement)

Droits sur la valeur des parts (taux généralement plus bas)

Droits de mutation classiques (environ 5,80 % du prix)

Garanties

Reprise des garanties existantes sur le passif

Garanties légales sur le bien (vices cachés, etc.)

Formalités

Modification statutaire, agrément des associés

Acte de vente notarié, purge du droit de préemption

 

En choisissant la cession de parts, vous reprenez une entité juridique avec son histoire, ses engagements passés et futurs, ses bénéfices et ses risques, ce qui est une différence majeure avec l'acquisition d'une simple res (une chose).

La procédure étape par étape pour racheter une Société Civile Immobilière

Le processus de rachat de parts sociales est balisé et requiert un formalisme rigoureux pour assurer la validité de la cession. Il ne s'agit pas d'une simple poignée de main, mais d'une série d'actes juridiques et financiers.

Analyse et évaluation : comment déterminer la valeur réelle des parts de la SCI ?

C'est l'étape la plus critique et la plus complexe. Le prix de cession des parts ne se calcule pas uniquement sur la valeur du bien. Il doit refléter la santé financière et la valeur intrinsèque de la société.

Deux personnes discutent autour de documents et d’une maison miniature, illustrant une opération de rachat de parts dans une SCI.

Prise en compte de l'actif immobilier (valeur vénale) et du passif (dettes, emprunts restants)

La première action consiste à réaliser un audit complet de la SCI.

  • Évaluation de l'actif : Il faut déterminer la valeur vénale de l'immeuble détenu, c'est-à-dire le prix auquel il pourrait être vendu sur le marché à la date de l'évaluation. Un expert immobilier indépendant est souvent requis pour obtenir une estimation fiable.

  • Évaluation du passif : Le bilan comptable doit être épluché pour identifier toutes les dettes :

    • Les emprunts bancaires restant dus.

    • Les dettes fournisseurs, fiscales ou sociales.

    • Les provisions pour charges ou travaux futurs.

La valeur mathématique des parts, appelée actif net comptable corrigé, s'obtient par la formule suivante :

Valeur de la part = Actif Vénale Total - Passif Total \ Nombre de parts sociales

Il est conseillé de ne pas se limiter aux chiffres comptables bruts mais de les ajuster à la réalité économique du marché.

L'application des décotes (minorité, illiquidité, clause d'agrément)

La valeur mathématique ainsi obtenue peut faire l'objet de décotes qui réduisent le prix final. Elles sont justifiées par la réalité de la détention des parts :

  • Décote pour minorité : Si vous n'achetez pas la totalité des parts et restez minoritaire (c'est-à-dire que vous ne contrôlez pas les décisions de l'assemblée), une décote est appliquée. Elle peut atteindre 10 à 25 % selon la taille de la participation. Vous n'avez en effet pas le pouvoir de décision, ce qui rend la part moins attractive.

  • Décote pour illiquidité : Les parts de SCI ne sont pas aussi facilement échangeables que des actions cotées en bourse. Le marché est restreint, ce qui justifie une décote, car l'opération de revente peut être longue et complexe.

  • Impact de la clause d'agrément : L'existence de clauses statutaires strictes rend la cession plus difficile, justifiant également une possible réduction de la valeur.

La procédure d'agrément : obtenir l'accord des autres associés

 

Sauf si vous rachetez la totalité des parts d'une SCI qui n'a que deux associés, la loi et les statuts prévoient généralement une procédure d'agrément. Cette étape est l'expression de l'intuitu personae propre aux sociétés civiles.

Conditions statutaires et majorité requise (unanimité, clause spécifique)

Vous devez impérativement consulter les statuts de la SCI. Ils définissent précisément les conditions dans lesquelles un nouvel associé peut être admis :

  • Majorité : Les statuts peuvent exiger une majorité simple, une majorité qualifiée (par exemple, les deux tiers des parts sociales) ou, cas le plus contraignant, l'unanimité des associés.

  • Exclusion de la procédure : Parfois, la procédure d'agrément n'est pas requise pour une cession de parts entre associés ou entre ascendants et descendants, mais cela doit être expressément stipulé.

Formalisation de la demande (lettre recommandée, acte d'huissier) et délai de réponse

L'associé cédant doit notifier son intention de vendre aux autres associés et à la société (représentée par le gérant). Cette notification doit se faire par lettre recommandée avec accusé de réception (LRAR) ou par acte d'huissier.

  • Contenu de la demande : Elle doit mentionner l'identité de l'acquéreur potentiel, le nombre de parts cédées, et le prix proposé.

  • Délai de réponse : Les associés disposent généralement d'un délai défini par la loi (souvent trois mois, sauf clause contraire statutaire) pour faire connaître leur décision. L'absence de réponse dans le délai vaut refus d'agrément dans le silence des statuts, mais il est toujours préférable de vérifier la disposition exacte.

En cas de refus, les associés doivent, sous certaines conditions, racheter les parts eux-mêmes ou faire acheter les parts par la société ou par un tiers qu'ils auront agréé. Le cédant ne peut pas rester prisonnier de ses parts indéfiniment.

Formalisation de la cession : la rédaction de l'acte de rachat

Une fois l'agrément obtenu et l'accord trouvé sur le prix, la transaction doit être formalisée par écrit.

Choix entre acte sous seing privé et acte authentique (notaire)

La cession de parts sociales d'une SCI n'exige pas, en droit français, un acte notarié pour sa seule validité. Un acte sous seing privé (rédigé par un avocat, un conseil juridique, ou les parties elles-mêmes) suffit pour le transfert de propriété entre le cédant et l'acquéreur.

Cependant, il est fortement recommandé de faire appel à un notaire ou à un avocat spécialisé.

  • Le notaire assure la sécurité juridique de l'opération, notamment en procédant aux vérifications d'usage et à la bonne application de la fiscalité.

  • L'intervention d'un professionnel garantit que les clauses de garantie d'actif et de passif (ci-dessous) sont rédigées avec précision.

Mentions obligatoires de l'acte de cession de parts

L'acte de cession, qu'il soit authentique ou sous seing privé, doit contenir des informations essentielles pour être valable et opposable aux tiers :

  • L'identité complète des parties (cédant, acquéreur, et la SCI).

  • Le nombre précis des parts sociales cédées et leur numérotation.

  • Le prix de cession, les modalités de paiement et le calendrier.

  • Une déclaration de garantie d'actif et de passif : c'est une clause vitale où le cédant garantit que le passif réel de la société n'est pas supérieur à celui qui est déclaré. Elle protège l'acquéreur contre les mauvaises surprises post-acquisition (dettes cachées, litiges non révélés).

  • La mention de la bonne exécution de la procédure d'agrément.

Une fois signé, l'acte doit être enregistré auprès du service des impôts et la cession doit être notifiée à la SCI pour que celle-ci procède à la mise à jour de ses registres d'associés et des statuts.

Les coûts et la fiscalité liés à l'acquisition d'une SCI

L'un des principaux points de vigilance dans le rachat de SCI réside dans la maîtrise des coûts et des conséquences fiscales, qui diffèrent de l'achat immobilier classique.

Droits d'enregistrement : quel est le taux applicable sur le prix de cession ?

Le transfert de propriété des parts sociales est soumis aux droits d'enregistrement, payés par l'acquéreur. Le taux applicable est de 5 % sur le prix de cession des parts, après un abattement égal au rapport entre 150 000 euros et le nombre total de parts de la SCI multiplié par le nombre de parts cédées.

Exemple pratique : Si le prix de cession des parts est de 500 000 €, les droits d'enregistrement seront calculés sur ce montant (sous réserve de l'abattement spécifique).

Il est important de noter que l'assiette de calcul retenue par l'administration fiscale est la valeur réelle des parts. Si le prix de cession est manifestement inférieur à cette valeur, l'administration peut engager une procédure de redressement pour insuffisance de prix. D'où l'importance cruciale de l'étape d'évaluation.

Impôt sur la plus-value pour le cédant : calcul et régime fiscal de la SCI (IR ou IS)

Pour l'associé qui cède ses parts, l'opération peut générer une plus-value de cession (prix de cession > prix d'acquisition initial). Le régime d'imposition de cette plus-value dépend directement du régime fiscal de la SCI.

Régime de la SCI Imposition de la plus-value de cession (Cédant)
SCI à l'Impôt sur le Revenu (IR) Plus-value immobilière des particuliers (PUV) : Application du régime des plus-values immobilières après abattements pour durée de détention. Exonération totale après 22 ans pour l'IR et après 30 ans pour les prélèvements sociaux.
SCI à l'Impôt sur les Sociétés (IS) Plus-value sur cession de valeurs mobilières : Imposition au Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU) de 30 % (12,8 % d'IR + 17,2 % de prélèvements sociaux) ou sur option au barème progressif de l'IR.

 

Vous avez un devoir de prudence : en tant qu'acquéreur, même si ce n'est pas vous qui payez l'impôt sur la plus-value, le régime fiscal de la SCI (IR ou IS) va s'imposer à vous pour la gestion future et aura des implications sur votre propre fiscalité. Assurez-vous de bien comprendre le régime actuel avant de vous engager.

Frais de notaire et honoraires d'accompagnement juridique

Au-delà des droits d'enregistrement, l'opération génère des frais annexes, notamment ceux liés aux professionnels qui sécurisent la transaction.

  • Frais de notaire : Ils incluent les émoluments (honoraires fixes du notaire pour l'acte), les débours (sommes avancées par le notaire pour le compte du client) et les taxes. Même si un acte sous seing privé est possible, l'enregistrement reste nécessaire, et le notaire prend en charge ces formalités.

  • Honoraires d'avocat/expert-comptable : Pour l'audit préalable (due diligence), l'évaluation de la société, et la rédaction de la clause de garantie de passif, l'intervention d'un avocat spécialisé ou d'un expert-comptable est indispensable. Ces honoraires peuvent être significatifs mais représentent une assurance contre les risques cachés.

Impact sur la fiscalité du repreneur : conséquences après le rachat

Après le rachat, votre situation fiscale personnelle sera impactée par la détention de ces parts sociales.

  • Revenus fonciers : Si la SCI est à l'IR (le régime le plus courant), les bénéfices ou les déficits de la société sont directement imposés (ou déduits) sur votre propre déclaration de revenus, proportionnellement à votre participation.

  • Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI) : La valeur de vos parts de SCI entre dans l'assiette de calcul de l'IFI, au prorata de la valeur des biens immobiliers détenus par la société. Le passif déductible (les emprunts restants) est également pris en compte, ce qui est souvent l'un des grands avantages de la SCI endettée.

Les conséquences et les risques à anticiper après le rachat

Le rachat de SCI est un engagement à long terme qui nécessite une anticipation des conséquences juridiques et une gestion proactive des risques inhérents à la reprise d'une entité existante.

Responsabilité illimitée de l'associé unique : l'obligation de régularisation

Si vous rachetez toutes les parts de la SCI, vous devenez associé unique. Attention, la SCI est une société civile, régie par l'article 1832 du Code civil, qui impose au minimum deux associés pour sa constitution et son maintien.

  • L'obligation : La loi vous donne un délai d'un an (article 1844-5 du Code civil) pour régulariser la situation, c'est-à-dire trouver un second associé.

  • La sanction : Passé ce délai, tout intéressé (un créancier de la SCI, par exemple) peut demander la dissolution judiciaire de la société.

Devenir associé unique vous confronte à un risque supplémentaire, celui de la responsabilité illimitée qui caractérise la SCI.

Une main choisit une maison miniature devant un graphique financier, illustrant une décision stratégique en SCI.

En SCI, les associés sont responsables des dettes sociales à proportion de leur participation au capital social et sur l'ensemble de leur patrimoine personnel. Cette responsabilité n'est pas limitée aux apports. Si la SCI est endettée et ne peut pas payer, vous devrez le faire sur vos propres deniers. Cette spécificité est une des raisons pour lesquelles la due diligence est si capitale.

Les risques liés à une mauvaise évaluation ou à un passif caché

Le risque majeur de la cession de parts est de reprendre une "boîte de Pandore", c'est-à-dire une société dont le passif est sous-évalué ou dissimulé.

  • Risque de redressement fiscal : L'administration fiscale peut contester les déclarations antérieures de la SCI, notamment en cas de sous-évaluation des loyers ou de déduction abusive de charges. Si un redressement intervient, c'est la SCI (et donc vous en tant qu'associé) qui devra payer les rappels d'impôts et les pénalités.

  • Litiges sociaux ou juridiques : Il peut exister des litiges non révélés (conflits avec des locataires, procédures en cours, non-conformité des travaux) qui devront être gérés et financés par la société.

C'est là que la garantie d'actif et de passif prend tout son sens. Elle vous permet de vous retourner contractuellement contre le cédant si un passif antérieur à la cession se révèle. La qualité de cette clause est votre principale protection.

Mise à jour des statuts et formalités post-cession (greffe du tribunal de commerce)

Une fois la cession effective, une série de formalités doit être accomplie pour rendre l'opération opposable aux tiers et à l'administration.

  • Mise à jour des statuts : Les statuts de la SCI doivent être modifiés pour refléter la nouvelle répartition du capital et l'identité du ou des nouveaux associés.

  • Enregistrement au Service des Impôts des Entreprises (SIE) : L'acte de cession doit y être enregistré dans le mois suivant sa signature.

  • Dépôt au Greffe : Les statuts mis à jour, ainsi que le formulaire M3 (si changement de gérant) ou le formulaire de modification (si seulement changement d'associé), doivent être déposés au greffe du tribunal de commerce dont dépend la SCI, afin que la modification soit inscrite au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS).

Le non-respect de ces formalités rend la cession inopposable et peut vous exposer à des problèmes juridiques ultérieurs.

Alternative au rachat de parts : la dissolution de la SCI et la liquidation du patrimoine

Dans certains cas extrêmes, notamment lorsque la situation financière ou juridique de la SCI est trop incertaine, l'acquéreur pourrait envisager une alternative plus radicale pour acquérir le bien.

La cession des parts en vue d'une dissolution

Vous rachetez toutes les parts avec l'intention de dissoudre la SCI immédiatement après. La dissolution-liquidation permet de sortir le bien du patrimoine social et de le transférer à l'associé unique.

  • Coûts : Cette opération génère de nouveaux frais (enregistrement du procès-verbal de dissolution, frais de liquidation, boni de liquidation potentiellement imposable).
  • Intérêt : Elle permet de purger le risque de la responsabilité illimitée sur le long terme, car la structure juridique de la SCI disparaît.

L'acquisition directe du bien avant la cession de parts

Le cédant peut vendre le bien immobilier lui-même (la SCI vend l'immeuble), puis céder les parts de la SCI "vidée" de son actif principal. C'est souvent l'opération la plus simple fiscalement pour le cédant, mais elle implique de payer les droits de mutation immobilière classiques pour l'acquéreur.

Chacune de ces stratégies doit être évaluée au cas par cas avec un fiscaliste.

Rachat de parts et transmission patrimoniale : un levier stratégique

Le rachat de parts de SCI est une opération complexe mais potentiellement avantageuse pour ceux qui souhaitent acquérir un bien immobilier tout en optimisant les aspects fiscaux et juridiques. Que vous soyez un investisseur chevronné ou un particulier souhaitant se lancer dans cette aventure, chaque étape nécessite une attention particulière. Il est essentiel de bien comprendre les implications fiscales, les risques liés au passif et la procédure d'agrément, afin de garantir la sécurité et la rentabilité de votre investissement.

Avant de vous engager, assurez-vous de mener un audit approfondi de la SCI et de bien négocier la garantie d’actif et de passif. N'oubliez pas que chaque SCI est unique, et les décisions que vous prendrez aujourd’hui auront un impact sur votre gestion future et vos finances personnelles. L'accompagnement par des experts (notaires, avocats, fiscalistes) est donc fortement recommandé pour sécuriser votre investissement.

Vous souhaitez en savoir plus ou être accompagné dans le rachat de parts d’une SCI ? Contactez dès maintenant nos experts pour une consultation personnalisée et sécurisée. Nous vous guiderons à chaque étape, afin de faire de votre projet un véritable succès.

FAQ : Quelles sont les obligations comptables et administratives d'une SCI après un rachat ?

Après le rachat, la SCI doit continuer à tenir une comptabilité rigoureuse (même si elle est à l'IR), déposer une déclaration annuelle des résultats (formulaire 2072 si IR) et, en cas de location meublée, se conformer aux obligations fiscales LMNP/LMP.

Puis-je racheter une SCI qui détient un bien immobilier à l'étranger ?

Oui, il est possible de racheter une SCI française qui détient des biens à l'étranger. Cependant, la fiscalité sera plus complexe, car elle impliquera les conventions fiscales internationales signées entre la France et le pays où se situe le bien pour éviter la double imposition.

Le rachat de parts de SCI est-il soumis à la TVA ?

En règle générale, la cession de parts sociales d'une SCI est une opération hors champ d'application de la TVA. La TVA ne s'applique que sur les activités de la société elle-même (ex: location meublée professionnelle soumise à TVA, dans certains cas).

Quel est l'impact du rachat sur l'ancien gérant ?

Si l'acquéreur devient le nouveau gérant, l'ancien gérant doit démissionner ou être révoqué selon les statuts. L'opération doit être déclarée au greffe dans les 30 jours via un formulaire M3 pour mettre à jour le Registre du Commerce et des Sociétés.

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