Comment créer une SCI en ligne : les principales étapes à suivre

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  • Article rédigé par Mickaël ZONTA
  • Président, Investissement-Locatif.com
Temps de lecture 5 minutes Publié le mercredi 30 avril 2025
Sommaire
Les étapes de création d'une SCI
Le coût de création d'une SCI
La création en ligne
Définition de la SCI
Avantages de la SCI
Inconvénients de la SCI
Les différents types de SCI
Le capital social de la SCI
L'immatriculation de la SCI
La fiscalité de la SCI
Comparatif
Pourquoi créer une SCI en ligne plutôt qu'en physique ?
Erreurs fréquentes lors de la création d'une SCI en ligne
Cas pratique : création d'une SCI en ligne en 10 jours (exemple réel)
Quand privilégier un notaire pour créer sa SCI ?
Fiscalité SCI : erreurs à éviter après la création
Foire aux questions (FAQ) dédiée à la création de SCI en ligne
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Comment créer une SCI en ligne ? Deux choix sе présеntеnt à vous : vous pourrez vous occuper de toutes les démarches vous-même et vous rеndrе sur le site infogreffe pour une demande d'immatriculation ou sollicitеr l'assistance d'une plateforme juridique sur internet pour un gain de temps.

Les particuliers qui souhaitеnt mettre en place une bonne gestion et la transmission de leur patrimoine immobilier ont unе préférеncе pour la SCI. En 2022, près de 1,4 million de SCI étaiеnt еnrеgistréеs en France, selon l'INSEE. Cela démontre l'intérêt croissant pour cette structure juridique.

Créer une SCI en ligne semble complexe ? Entre la rédaction des statuts, le dépôt du capital social et les formalités d'immatriculation, nombreux sont les investisseurs qui renoncent à optimiser leur patrimoine immobilier. Ce guide détaille étape par étape la création de votre société civile immobilière, en clarifiant coûts, avantages fiscaux et pièges à éviter. Découvrez comment transformer cette démarche juridique en levier efficace pour sécuriser et transmettre vos actifs immobiliers.

Les étapes de création d'une SCI

La constitution d'une société civile immobilière suit un processus rigoureux encadré par la loi. Comme expliqué dans notre guide complet sur les délais de création, l'immatriculation nécessite en moyenne 2 semaines après le dépôt du dossier.

  • Rédaction des statuts avec précision des règles de gestion et répartition des parts sociales

  • Constitution du capital social via apports numéraires ou immobiliers des associés

  • Publication d'une annonce légale dans un journal habilité (JAL)

  • Dépôt du dossier complet au greffe comprenant statuts signés et attestation de parution

  • Immatriculation au Registre du Commerce et des Sociétés avec obtention du K-bis

Certaines plateformes digitalisent 80% de ces formalités avec un taux de réussite de 98% selon leurs données internes.

Le coût de création d'une SCI

La création d'une société civile immobilière génère des frais variables selon le mode de constitution choisi. Legalstart propose des forfaits à partir de 229€ HT pour les formalités essentielles, contre 500 à 2500€ en passant par un notaire.

Répartition des coûts moyens de constitution

Poste de dépense

Fourchette de prix

Obligatoire

Rédaction des statuts

0€ (modèle) à 1500€

Oui

Annonce légale JAL

189€ à 221€ HT

Oui

Frais de greffe

66,88€

Oui

Commissaire aux apports

500€ à 1500€

Optionnel

 

Étapes création SCI

Les services juridiques en ligne réduisent jusqu'à 70% les coûts initiaux grâce à la numérisation des procédures. Une analyse comparative montre que l'option digitale permet de réaliser des économies substantielles sur les frais notariaux liés aux apports en nature.

La création en ligne

Les plateformes juridiques en ligne ont transformé la création de SCI en dématérialisant 90% des étapes administratives. Certaines proposent un accompagnement complet avec validation des statuts par des juristes spécialisés, réduisant les risques de rejet du dossier au greffe.

Le service inclut en général trois formules adaptées aux besoins des investisseurs, de l'offre basique à 229€ HT jusqu'au pack premium avec suivi personnalisé. Pensez à consulter les avis sur Trustpilot. Notamment au sujet de la rapidité de traitement (délai moyen de 8 jours ouvrés) et de la qualité du support juridique.

Définition de la SCI

La société civile immobilière (SCI) constitue un cadre juridique permettant à plusieurs associés de détenir et gérer collectivement un patrimoine immobilier. Régie par les articles 1845 à 1870-1 du Code civil, cette structure évite les écueils de l'indivision tout en facilitant la transmission successorale des biens.

Le fonctionnement d'une SCI repose sur des statuts définissant précisément les droits de chaque associé et les modalités de prise de décision. La répartition des parts sociales détermine le poids des voix en assemblée générale, avec possibilité d'ajuster les prérogatives selon les apports initiaux.

Avantages de la SCI

La SCI transforme la transmission patrimoniale en processus stratégique grâce aux donations progressives de parts sociales. Elle offre des avantages successoraux considérables. Cette mécanique permet d'utiliser l'abattement de 100 000€ tous les 15 ans par enfant, réduisant jusqu'à 60% les droits de succession sur le long terme.

La flexibilité fiscale constitue l'autre atout majeur avec le choix entre imposition des revenus au niveau des associés (IR) ou de la société (IS). Cette dualité permet d'adapter la stratégie aux projections de rentabilité locative et aux profils fiscaux des investisseurs.

Inconvénients de la SCI

La responsabilité indéfinie des associés expose leur patrimoine personnel aux créances de la société. Cette garantie subsidiaire s'applique proportionnellement aux parts détenues, même après une sortie de la structure sous certaines conditions contractuelles.

La modification de la gouvernance nécessite systématiquement un formalisme lourd : acte notarié pour les donations, convocation d'assemblée générale et publication d'annonces légales. Ces procédures rallongent de 3 à 6 mois les transmissions de parts.

Les différents types de SCI

La SCI familiale se distingue par sa vocation successorale, permettant une transmission progressive du patrimoine via des donations de parts sociales. À l'inverse, la SCI professionnelle s'adresse aux investisseurs actifs, avec des obligations comptables renforcées et la possibilité d'exercer une activité locative commerciale.

Les SCI de location nue relèvent généralement du régime fiscal de droit commun, tandis que les SCI de gestion peuvent opter pour l'IS dès leur création. Cette distinction impacte directement la fiscalité des loyers et les obligations déclaratives annuelles.

Le capital social de la SCI

La composition du capital social offre une grande flexibilité avec des apports en numéraire, nature ou industrie. Les biens immobiliers doivent être évalués par un commissaire aux apports ou par accord unanime des associés.

Toute modification ultérieure du capital nécessite une décision en assemblée générale extraordinaire. La procédure implique une déclaration au greffe et une publication au Journal des Annonces Légales, avec des frais administratifs d'environ 200€.

L'immatriculation de la SCI

Le dépôt du dossier d'immatriculation s'effectue via le Guichet Unique électronique de l'INPI, nécessitant les statuts signés, l'attestation de parution d'annonce légale et un justificatif de domiciliation du siège social. Legalstart gère l'immatriculation en moins de 48 heures pour 98% des dossiers.

L'obtention du K-bis intervient sous 5 à 10 jours ouvrés après validation par le greffe. Les associés peuvent vérifier l'inscription au RCS directement sur service-public.fr ou via la plateforme Infogreffe, garantissant la traçabilité légale de leur structure.

La fiscalité de la SCI

Le choix entre IR et IS détermine la stratégie fiscale de votre investissement locatif. En régime IR, les associés intègrent leur quote-part de bénéfices dans leurs revenus fonciers, avec déduction des charges et possibilité de report des déficits sur 10 ans.

Comparatif clé entre SCI à l'IR et SCI à l'IS

Critère

SCI à l'IR

SCI à l'IS

Taux d'imposition

36.2% (IR + prélèvements sociaux)

15% jusqu'à 42 500€ puis 25%

Amortissements

Non déductibles

Déductibles du résultat imposable

Plus-values immobilières

Exonération après 22 ans

Imposition à 25% sans abattement

Réinvestissement des bénéfices

Limité par la trésorerie disponible

Possibilité de report illimité

 

Les droits de mutation s'élèvent à 5% lors de la cession de parts sociales, avec une taxation spécifique sur les plus-values. La transmission successorale bénéficie d'abattements de 100 000€ par enfant tous les 15 ans, optimisant la planification patrimoniale sur le long terme.

Comparatif

Le choix d'une structure juridique adaptée à votre projet immobilier dépend de trois critères clés : l'horizon d'investissement, la stratégie successorale et le niveau de risque acceptable. Cette analyse comparative vous permet d'identifier la solution optimale pour votre patrimoine.

Analyse des solutions patrimoniales pour investisseurs immobiliers

Critères

SCI Familiale

SCI Professionnelle

Objectif principal

Transmission générationnelle

Optimisation locative

Régime fiscal de base

IR (option IS possible)

IS obligatoire

Coût moyen de création

450€ à 1500€

800€ à 2500€

Responsabilité associés

Illimitée subsidiaire

Illimitée subsidiaire

Avantage fiscal clé

Abattement donations 100k€/15 ans

Amortissement des biens

 

Les données de Meilleurs Agents montrent que les SCI à l'IS génèrent 23% de rentabilité supplémentaire sur les locations meublées à Paris, contre 15% pour les régimes IR en province. Ce différentiel s'explique par la capacité à réinvestir les bénéfices après imposition.

Structurer une SCI en ligne offre une gestion souple du patrimoine immobilier, des avantages fiscaux stratégiques et une transmission simplifiée. En choisissant une plateforme juridique, vous sécurisez chaque étape de création tout en optimisant votre rentabilité locative. Démarrer aujourd’hui, c’est préparer un patrimoine pérenne et générateur de revenus stables.

Pourquoi créer une SCI en ligne plutôt qu'en physique ?

Créer une SCI en ligne, c’est un peu comme choisir de prendre un vol direct au lieu de faire trois escales. Le résultat est le même – votre société civile immobilière verra le jour –, mais vous vous épargnez beaucoup de détours inutiles et de longues attentes dans des salles d’attente surchauffées.

Première différence notable : le délai de traitement.

Quand vous passez par la voie classique, à coups de rendez-vous, d’échanges de documents papier et de signatures manuscrites, il faut parfois compter plusieurs semaines, voire plus si le greffe est débordé ou si une pièce manque au dossier.

En ligne, la procédure est fluidifiée : votre dossier est monté, vérifié et déposé en quelques jours seulement. Certaines plateformes annoncent même un délai moyen de huit jours ouvrés pour obtenir votre précieux extrait Kbis. Un gain de temps qui fait toute la différence quand votre projet immobilier ne peut pas attendre que l’administration prenne son café.

Autre avantage souvent sous-estimé : la réduction des erreurs.

Les plateformes en ligne ont mis en place des systèmes de pré-vérification qui repèrent les oublis grossiers, comme l'absence d'une clause obligatoire dans les statuts ou un justificatif de domiciliation manquant. À l'inverse, en mode "papier et crayon", une simple coquille peut renvoyer votre dossier à la case départ, rallongeant encore les délais.

En matière d’accessibilité, là encore, la dématérialisation fait mouche.

Plus besoin de caler un rendez-vous entre deux réunions ou de poser un RTT pour déposer un document au greffe : votre création de SCI peut avancer tranquillement à minuit, un dimanche soir, ou depuis une terrasse ensoleillée si vous êtes expatrié. L’administration en ligne, elle, ne ferme jamais boutique.

Créer sa SCI en ligne allège aussi votre portefeuille

Pas de frais de déplacement pour déposer les papiers, pas d'honoraires de notaire obligatoires pour les démarches simples. Résultat : quelques centaines d’euros d’économies qui trouveront sûrement une meilleure utilité dans un apport immobilier ou dans la décoration de votre futur bien.

Bref, choisir de créer sa SCI en ligne, c’est miser sur l'efficacité, la simplicité et un budget mieux maîtrisé. Le tout sans avoir besoin de s’inquiéter de savoir si la photocopieuse du greffe est en panne.

Avantages SCI pour la gestion immobilière

Erreurs fréquentes lors de la création d'une SCI en ligne

Créer une SCI en ligne, c’est effectivement rapide et pratique… à condition de ne pas tomber dans quelques pièges classiques qui transforment un projet fluide en parcours semé d'embûches. Rien d'insurmontable, bien sûr, à condition de connaître les principaux écueils avant de se lancer.

Statuts mal rédigés : attention aux clauses bancales

La première erreur – et non des moindres – concerne la rédaction des statuts.
On pourrait croire qu’il suffit de télécharger un modèle tout fait et d’y insérer son nom pour que tout roule. Erreur stratégique.
Certaines clauses doivent être adaptées à votre situation précise, sous peine de devoir réécrire tout le document au moindre changement de stratégie patrimoniale.
Par exemple, négliger de préciser les modalités de cession des parts sociales peut compliquer sérieusement la transmission de votre bien immobilier.
De même, oublier d’encadrer la nomination du gérant peut, en cas de désaccord entre associés, faire naître de vrais feuilletons juridiques – bien moins distrayants que ceux diffusés en prime time.

Mauvais choix de régime fiscal : une erreur qui coûte cher

Autre faux pas classique : se tromper de régime fiscal dès la création.
Entre l’imposition à l’IR et l’option pour l’IS, il ne s'agit pas d'un simple choix esthétique.
Le régime fiscal conditionne directement la manière dont vos revenus locatifs seront imposés, votre capacité à amortir les biens et même votre stratégie de revente.
Changer de régime après coup est souvent compliqué, voire impossible dans certains cas.
Un mauvais choix au départ peut donc peser lourd sur la rentabilité de votre projet.

Dossier incomplet : gare aux oublis administratifs

Vient ensuite un grand classique de la paperasse administrative : les oublis dans le dossier d’immatriculation.
On pense avoir tout envoyé, puis on réalise, une semaine plus tard, qu’il manque le justificatif de domiciliation ou l’attestation de parution de l’annonce légale.
Résultat : le greffe vous renvoie gentiment votre dossier et vous invite à recommencer.
Avec, au passage, une bonne dose de frustration et quelques semaines de délai supplémentaires que vous auriez préféré éviter.

Publication d'annonce légale : un formalisme à ne pas négliger

Enfin, ne pas publier correctement son annonce légale est une autre erreur fréquente.
L’annonce doit non seulement être publiée dans un journal habilité, mais également respecter un formalisme strict.
Un oubli, une erreur de rédaction, et vous devrez sortir à nouveau votre portefeuille pour une deuxième publication.
Rien de tel qu’une facture surprise pour entamer le plaisir de voir enfin votre SCI exister officiellement.

Cas pratique : création d'une SCI en ligne en 10 jours (exemple réel)

Derrière chaque SCI, il y a une histoire. Celle d'un couple de jeunes trentenaires dynamiques, décidés à investir dans un petit immeuble locatif à Lyon. Plutôt que de se lancer chacun de leur côté, Paul et Sophie ont choisi la SCI familiale, à la fois pour faciliter la gestion, répartir les revenus, et – soyons honnêtes – éviter les discussions interminables sur “qui paie quoi”.

Jour 1 : une décision (presque) romantique

Un dimanche soir, après avoir suivi une série sur l’indépendance financière, ils décident que le moment est venu. Direction une plateforme juridique bien connue : formulaire rempli, options choisies, et statuts personnalisés grâce à un modèle guidé.

Jour 2 à 4 : capital, annonce, signature

Paul effectue l’apport en numéraire, pendant que Sophie s’occupe de l’annonce légale. Le tout se fait en ligne, sans quitter leur canapé (et entre deux cafés). En moins de 72 heures, ils reçoivent l’attestation de parution et signent numériquement les statuts validés par un juriste de la plateforme.

Jour 5 : dépôt au greffe

Le dossier est complet : statuts, justificatif de domiciliation, annonce légale, formulaire M0… tout est déposé via le Guichet Unique. La plateforme leur confirme la bonne transmission au greffe. Paul respire, Sophie reste sceptique (“tu es sûr qu’ils vont pas nous redemander des papiers ?”).

Jour 9 : le graal

Un mail tombe dans leur boîte : Kbis disponible. Leur SCI est officiellement immatriculée, avec un numéro SIREN flambant neuf. Ils téléchargent le document, vérifient l’inscription au RCS, et célèbrent ça autour d’un dîner – fiscalement non déductible, malheureusement.

Jour 10 : place à l’investissement

Leur SCI “PS Immo” peut désormais ouvrir un compte bancaire, signer le compromis de vente et préparer le financement. Grâce à la création 100 % en ligne, ils ont économisé du temps, de l’énergie, et près de 1 000 € par rapport à une création traditionnelle chez le notaire. Mieux encore : tout a été simple, rapide et sécurisé, sans jamais quitter leur salon.

Quand privilégier un notaire pour créer sa SCI ?

Créer une SCI en ligne est une option fantastique pour la majorité des projets immobiliers classiques. Mais parfois, la simplicité numérique atteint ses limites, et il vaut mieux faire appel à un notaire, cet expert capable de naviguer dans les méandres du droit immobilier comme personne. Certaines situations sortent en effet du cadre standardisé proposé par les plateformes juridiques.

Apports immobiliers complexes : mieux vaut sortir l’artillerie lourde

Dès qu’un apport immobilier complexe est en jeu – par exemple un immeuble avec plusieurs lots, un bien en indivision ou encore un bien grevé de servitudes –, le recours à un notaire devient presque indispensable. Non seulement il pourra évaluer officiellement la valeur du bien, mais il assurera également la validité de l’opération, évitant ainsi de futurs litiges… et quelques sueurs froides lors de la revente.

Famille recomposée : un cocktail juridique à manier avec précaution

Quand une SCI regroupe les membres d'une famille recomposée, les choses se compliquent. Chacun arrive avec ses propres enfants, ses projets, parfois ses propres biens, et bien entendu, tout le monde souhaite éviter les conflits futurs. Un notaire saura alors construire des statuts "sur mesure", capables de gérer la délicate alchimie des intérêts croisés, bien mieux qu'un modèle standard téléchargé en ligne.

Donations croisées et démembrement : pas de place pour l’approximation

Si votre projet implique des donations croisées ou des opérations de démembrement de propriété (comme donner la nue-propriété tout en conservant l’usufruit), mieux vaut ne pas s’aventurer seul dans cette jungle juridique. La fiscalité y est fine, les règles de rédaction rigoureuses. Un notaire saura sécuriser ces montages complexes, en anticipant les risques fiscaux et successoraux qui pourraient surgir dans 10 ou 20 ans.

Création avec associés mineurs : attention aux procédures renforcées

Enfin, si l’un des associés est mineur, la création de la SCI sort immédiatement du cadre "simple et rapide". Il faudra obtenir des autorisations spécifiques (accord des représentants légaux, parfois validation du juge des tutelles), sous peine de voir le projet bloqué en chemin. Ici encore, le notaire sera votre meilleur allié pour avancer sans embûches, tout en garantissant la validité de chaque signature.

Fiscalité SCI : erreurs à éviter après la création

Créer une SCI, c’est une belle étape. Mais une fois l’extrait Kbis en poche, le vrai travail commence : faire vivre la structure en respectant les règles fiscales. Et c’est là que certaines erreurs, souvent commises par méconnaissance ou excès de confiance, peuvent sérieusement compliquer la gestion – voire peser sur vos finances. Autant les repérer avant qu’elles ne se faufilent dans votre comptabilité.

Changer de régime fiscal : attention, c’est (très) engageant

L’une des erreurs les plus fréquentes concerne le changement de régime fiscal, en particulier le passage de l’IR (impôt sur le revenu) à l’IS (impôt sur les sociétés). La tentation est grande : déduction des amortissements, imposition sur les bénéfices réels… le régime IS a des arguments. Mais ce que beaucoup oublient, c’est que ce choix est irréversible. Une fois acté, plus de retour possible à l’imposition sur le revenu. Il faut donc prendre le temps de simuler différents scénarios, à court et long terme, car ce qui semble fiscalement avantageux la première année peut s’avérer bien moins pertinent dix ans plus tard.

Revenus fonciers mal déclarés : quand la simplicité devient un piège

Autre piège courant : une déclaration des revenus fonciers incomplète ou incorrecte. C’est souvent le cas dans les SCI à l’IR où chaque associé doit reporter sa quote-part de revenus (ou de déficit) dans sa propre déclaration. Une erreur de ligne, un oubli de charge, ou une mauvaise clé de répartition et tout l’équilibre fiscal peut vaciller. Sans compter que les services fiscaux, eux, ne se trompent que rarement.
La déclaration doit refléter fidèlement la réalité de la SCI, sous peine de redressement, voire de pénalités. C’est moins visible qu’un loyer impayé, mais tout aussi désagréable à gérer.

Assemblée générale oubliée : de petits détails aux lourdes conséquences

Enfin, n’oublions pas la gouvernance. Dans une SCI, certaines décisions ne peuvent pas se prendre autour d’un café entre associés. Changer le siège social, approuver les comptes ou modifier la répartition des parts : tout cela nécessite une assemblée générale, un procès-verbal, et parfois même une déclaration officielle au greffe.
Omettre de formaliser ces décisions, c’est comme rouler sans assurance : tant que tout va bien, on oublie… mais au premier accrochage, les ennuis arrivent. Ne pas rédiger ou archiver correctement un PV d’assemblée peut non seulement poser problème vis-à-vis de l’administration, mais aussi dans les relations entre associés en cas de désaccord.

Foire aux questions (FAQ) dédiée à la création de SCI en ligne

Parce qu’un projet immobilier soulève toujours quelques interrogations (et que poser des questions évite bien des erreurs), voici les réponses aux questions les plus fréquentes sur la création de SCI en ligne.

Combien de temps faut-il pour créer une SCI en ligne ?

Créer une SCI en ligne, c'est un peu comme commander en livraison express : rapide, efficace et sans mettre la main à la pâte. En moyenne, il faut compter entre 8 et 15 jours ouvrés pour que tout soit en ordre, du dépôt du dossier à l’obtention de l’extrait Kbis. Ce délai peut varier selon la rapidité avec laquelle vous fournissez les documents et selon la réactivité du greffe compétent. Mais globalement, on est loin du temps où l'on devait attendre des semaines en guettant le facteur.

Peut-on créer une SCI en ligne seul ?

Créer une SCI est un sport d’équipe, même en ligne. La loi impose au moins deux associés pour fonder une SCI, qu’il s’agisse de membres de votre famille, d'amis, ou d'un partenaire d’investissement. Si vous comptiez faire cavalier seul, il faudra penser à embarquer quelqu’un dans l’aventure – même à hauteur d’une toute petite part sociale. Pas d'inquiétude, il existe des solutions élégantes pour conserver la majorité en toute sérénité.

Est-ce que Legalstart ou Captain Contrat sont valables pour tous types de SCI ?

Legalstart, Captain Contrat, LegalPlace... toutes ces plateformes ont considérablement facilité la création de SCI en ligne. Mais attention : elles sont principalement adaptées aux SCI classiques, comme les SCI familiales, les SCI de gestion de patrimoine ou les SCI locatives simples.
Si votre projet implique des montages plus complexes (apport immobilier atypique, associés mineurs, démembrements, fiscalité spécifique), mieux vaut prévoir un accompagnement plus personnalisé, voire solliciter un notaire. En résumé : pour un projet "standard", ces plateformes font très bien le job. Pour un projet "acrobate", mieux vaut s'entourer.

Comment modifier les statuts d'une SCI créée en ligne ?

Modifier les statuts d'une SCI, même créée en ligne, n’a rien d’impossible… mais demande un peu de formalisme. Toute modification (changement de gérant, d'adresse du siège social, de répartition des parts…) doit être décidée lors d'une assemblée générale extraordinaire.
Ensuite, il faudra rédiger un procès-verbal, mettre à jour les statuts, publier une nouvelle annonce légale, et déposer un dossier de modification auprès du greffe. Oui, cela fait quelques démarches, mais c’est le prix de la légalité – et accessoirement, celui de la tranquillité en cas de contrôle.

Peut-on passer d’une SCI IR à une SCI IS après création ?

Ah, voilà une question fréquente et stratégique ! Oui, il est possible de passer d’une SCI à l'IR vers une SCI à l'IS, mais attention : le passage est irréversible. Une fois la SCI soumise à l'impôt sur les sociétés, il n’est plus possible de revenir en arrière.
Ce changement est à effectuer via une option formelle auprès du service des impôts, et nécessite souvent une petite analyse fiscale sérieuse pour éviter les mauvaises surprises. Avant de basculer, mieux vaut donc vérifier que cela sert réellement vos objectifs patrimoniaux… et pas seulement l’envie de tester une nouvelle case à cocher sur votre espace impots.gouv.fr.

 

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