SCI familiale inconvénients : les limites juridiques et fiscales à connaître !
La SCI familiale est considérée comme une structure efficace pour faciliter la gestion du patrimoine immobilier et sa transmission au sein de la famille. Mais derrière ses avantages apparents, malheureusement, cette structure, comme d'autres, comporte des inconvénients. Ces inconvénients de la société civile immobilière familiale se font surtout remarquer sur le plan juridique et sur le plan fiscal. Ils laissent un grand impact sur les membres associés de la SCI en affectant la responsabilité des dettes et en rendant plus compliquée la transmission des parts sociales. Mais de quels inconvénients parle-t-on ?
L'un des principaux inconvénients de la société civile immobilière familiale concerne la responsabilité illimitée des associés. Dans une SCI familiale, les associés sont tous tenus responsables des dettes de la société en cas de difficultés financières. De plus, la gestion collective des biens immobiliers entraîne généralement des conflits entre les membres de la famille. Et sur le plan fiscal, détenir une SCI familiale peut être pénalisante. Cela se fait davantage ressentir en cas de vente d'un bien auquel la taxation des plus-values est habituellement plus élevée. Or, cette situation réduit les gains pour les associés.
Avant de créer une SCI familiale, vous devez donc comprendre ses limites pour éviter les futurs problèmes. Cet article parle en détail de ces inconvénients !
Rappel sur ce qu'est une SCI familiale
La SCI familiale, comme son nom l'indique, est une forme juridique de société civile immobilière destinée à la gestion et à la détention de biens immobiliers entre les membres d'une même famille. Elle permet à plusieurs personnes appartenant à la même famille d’acquérir, de gérer et de transmettre un patrimoine immobilier. Ainsi, ces personnes éviteront les contraintes liées à l’indivision.
Comme dans une SCI classique, chaque associé d'une SCI familiale détient des parts sociales dans la société. Les parts de chacun correspondent à la valeur de son apport. Concernant les décisions liées à la gestion du bien, elles sont toujours prises ensemble. Cette prise de décision se fait durant une assemblée générale.
Quels sont les objectifs de la SCI familiale ?
Actuellement, de nombreuses familles ont décidé de se lancer dans la création d'une SCI familiale pour pouvoir détenir un patrimoine immobilier commun, tout en bénéficiant de nombreux avantages lors de la future transmission. En effet, la SCI regroupe plusieurs membres de la famille dans le même statut juridique. Ce qui permet de contourner les inconvénients liés à l'indivision.
Comme mentionné un peu plus haut, la SCI familiale permet de transmettre le patrimoine entre les générations tout en assurant la continuité de la gestion. Et grâce à cette structure, cette transmission se fait de façon plus organisée et encadrée, sans passer par des démarches fastidieuses. Si vous anticipez d'ailleurs cette transmission, vous pouvez réduire les droits de succession. Les parents peuvent céder des parts sociales à leurs enfants grâce aux abattements fiscaux dont ils pourront bénéficier.
À noter que les investisseurs peuvent aussi opter pour la SCI familiale afin d'optimiser la gestion de leurs biens immobiliers. En effet, cette structure offre plus de flexibilité pour la mise en location des biens. Elle permet de répartir équitablement les gains générés par les recettes entre les membres de la famille. Elle protège le patrimoine des querelles familiales ou des blocages lors d’une succession.
Quelles sont les limites juridiques de la SCI familiale ?
Malgré les avantages offerts par la SCI, sachez qu'elle connaît aussi quelques limites sur le plan juridique. Plus de détails !
Les contraintes liées aux parts sociales
Dans une SCI familiale, les parts sociales de chaque associé sont déterminées selon leur participation au capital de la société. La cession de ces parts est encadrée par des règles strictes. Si l'un des associés vend ses parts, il n'a pas le droit de les céder librement à une personne extérieure. Il faut qu'il obtienne l'accord unanime des autres membres pour le faire. Ce qui peut être un obstacle à la liquidité des parts.
Concernant la succession des parts sociales, sachez que ces dernières peuvent être transmises aux héritiers. Mais cela peut parfois être à l'origine des conflits, surtout si certains héritiers ne souhaitent pas s'impliquer dans la gestion. De plus, les droits de succession s’appliquent. Ce qui alourdit la fiscalité.
Les risques de conflits entre membres de la famille
La gestion collective du patrimoine immobilier dans une SCI familiale peut aussi causer des problèmes. En effet, le bien immobilier est géré ensemble. Ce qui peut entraîner des conflits entre membres de la famille. Dans une SCI, chaque décision, qu'il s'agisse de la vente, de la location ou des travaux à réaliser sur le bien, doit toujours être prise en commun. Or, cela peut générer des désaccords, notamment si les intérêts des associés divergent. Certains associés, par exemple, souhaitent vendre le bien alors que d’autres préfèrent le conserver.
De plus, les décisions importantes demandent souvent une majorité qualifiée, voire l’unanimité. Ce qui est généralement compliqué. Les tensions durant les assemblées générales peuvent affecter les relations familiales. Une situation que l'on ne peut pas échapper, mais qui complique la bonne gouvernance de la SCI.
Les obligations légales liées à la gestion de la SCI
La SCI familiale est soumise à plusieurs autres obligations légales. Ces obligations rendent encore sa gestion plus compliquée. Mais quelles obligations ?
Pour plus de transparence dans la gestion d'une SCI, tenir une comptabilité rigoureuse est indispensable, même si la SCI n'est pas soumise à l'impôt sur les sociétés ou à l'IR. Ensuite, toutes les décisions prises, peu importe leur importance, au sein d'une SCI doivent être validées durant des assemblées générales. Puis, la modification des statuts ou la cession de parts nécessite la publication d'une annonce légale. Cela entraîne des coûts supplémentaires.
À noter que ces formalités administratives alourdissent la gestion quotidienne de la SCI. Elles demandent souvent l’intervention de professionnels comme les comptables, les notaires par exemple. Pourtant, faire appel à ces professionnels demande un budget supplémentaire. Demander leurs services augmente les frais de fonctionnement de la SCI.
Quels sont les inconvénients fiscaux de la SCI familiale ?
En plus des limites juridiques, investir dans une SCI présente aussi quelques inconvénients fiscaux. Plus de détails !
L'imposition des revenus locatifs
Dans une SCI familiale, les recettes sont soumis à l’imposition. Pour la fiscalité de leur investissement, les associés peuvent choisir entre deux régimes dont : l’impôt sur le revenu (IR) ou l’impôt sur les sociétés (IS).
En choisissant la SCI à l’IR, les revenus locatifs sont ajoutés aux revenus personnels des associés. Ils sont soumis au barème progressif de l’impôt. Or, cela peut rapidement augmenter la charge fiscale, surtout pour les tranches supérieures.
En optant pour la SCI à l'IS, les gains sont imposés à un taux fixe. Cependant, les dividendes distribués aux associés seront taxés. Ce qui va entraîner une double imposition. De plus, à l’IS, la revente des biens entraîne une imposition plus élevée sur les plus-values immobilières.
Les pièges fiscaux liés à la transmission du patrimoine
La transmission du patrimoine au sein d'une SCI familiale connaît quelques défis. Lors d'une succession, les héritiers doivent s'acquitter de droits de succession sur les parts sociales qu'ils reçoivent. Or, cela a un coût généralement élevé, notamment si le bien immobilier a une grande valeur.
Outre ces droits de succession, les investisseurs doivent aussi s’attendre à payer des frais de notaire. Ils doivent en effet passer par ce professionnel la transmission du bien.
Par ailleurs, la valeur des parts sociales est parfois difficile à évaluer. Ce qui peut compliquer la répartition équitable entre les héritiers.
La taxe sur les plus-values immobilières
Dans le cas d’une vente d'un bien immobilier détenu par une SCI familiale, les associés sont soumis à la taxe sur les plus-values immobilières. Cette taxe peut impacter lourdement le bénéfice réalisé.
Si la SCI est soumise à l'impôt sur le revenu (IR), chaque associé est imposé sur sa part de la plus-value, selon le régime applicable aux particuliers, avec des abattements progressifs en fonction de la durée de détention.
Sous le régime de l'impôt sur les sociétés (IS), la taxation est plus lourde. Les plus-values sont imposées comme des bénéfices. Les investisseurs n’auront pas droit à l’abattement lié à la durée de détention.
Malgré ces inconvénients, faut-il créer une SCI familiale ?
Même si la SCI familiale rencontre quelques inconvénients, sachez que sa création présente aussi des avantages. D'ailleurs, avec une bonne gestion, il est plus facile pour les investisseurs de réduire, voire éviter les inconvénients qui se dressent sur leur chemin durant la vie sociale de la société.
Notre synthèse des avantages et inconvénients pour se lancer !
La SCI familiale offre aux investisseurs de nombreux avantages. Dans une SCI familiale, la gestion du patrimoine immobilier est plus simple si les associés ont tous les mêmes visions, sur le long terme. La SCI permet aussi de transmettre un patrimoine immobilier aux héritiers et aux descendants. Elle permet aux membres de la famille de centraliser les décisions liées à la gestion des biens, évitant ainsi les blocages de l'indivision. De plus, elle offre une protection patrimoniale rassurante et permet d’anticiper la succession. Ces avantages réduisent la charge fiscale sur la transmission grâce aux abattements sur les parts sociales.
Cependant, la SCI familiale, comme l'investissement en LMNP ou d'autres statuts, présente aussi quelques inconvénients. Sur le plan juridique, la gestion collective peut entraîner des conflits entre les associés. Les démarches administratives que les associés doivent mener sont lourdes, notamment avec la tenue d'assemblées générales et les obligations comptables. Fiscalement, la SCI impose des choix complexes entre l'impôt sur le revenu et l'impôt sur les sociétés. Et n'oubliez pas que même s'il est plus facile de transmettre un bien géré en SCI, la transmission reste soumise à des droits de succession parfois élevés. De plus, la taxation des plus-values en cas de vente peut s’avérer pénalisante. Or, ces inconvénients peuvent causer des problèmes financièrement.
Créer une SCI familiale : nos recommandations pour réussir son projet !
Pour réussir votre projet de création de SCI familiale, nous vous conseillons de bien évaluer si cette structure est adaptée à votre situation familiale. Mais comment mener cette évaluation ? Voici quelques recommandations pour faire de votre projet un véritable succès :
Premièrement, nous vous conseillons de s'assurer que tous les membres de la famille impliqués partagent les mêmes objectifs à long terme en matière de gestion du patrimoine. La SCI familiale fonctionne mieux si la coopération et la communication sont fluides entre les associés.
Deuxièmement, nous vous recommandons de bien évaluer la taille et la nature de votre patrimoine immobilier avant de se lancer. En effet, la SCI familiale est particulièrement utile pour gérer plusieurs biens ou un patrimoine conséquent.
Troisièmement, nous vous conseillons de bien choisir entre la SCI à l'IR ou à l'IS. Votre choix doit se faire en fonction de votre stratégie patrimoniale. En effet, cela aura un impact sur la fiscalité des recettes et des plus-values.
Quatrièmement, pour le bon déroulement de votre projet, se faire accompagner par un professionnel dans le domaine, telle une entreprise experte en investissement locatif, est une bonne solution. Grâce à leur expertise et à leur expérience dans le domaine, ces professionnels peuvent vous aider depuis la création de votre SCI familiale jusqu'à sa gestion. Ils vous accompagnent pour la rédaction des statuts et pour vous conseiller sur les implications fiscales et juridiques. Un accompagnement solide vous aidera à éviter les pièges et à maximiser les avantages de la SCI familiale.
SCI familiale inconvénients : ce qu'il faut retenir !
Bien que la SCI familiale présente plusieurs avantages, notamment la gestion simplifiée du patrimoine et la transmission facilitée aux héritiers, elle comporte aussi des inconvénients notables.
Les conflits potentiels entre associés, la complexité juridique et fiscale, ainsi que les coûts liés à la transmission et à la gestion collective peuvent compliquer son fonctionnement. Ainsi, avant de se lancer, il est conseillé de bien évaluer la situation patrimoniale de la famille, de s'assurer d'une bonne entente entre les associés et de se faire accompagner par des professionnels.
Une préparation minutieuse et une gestion adaptée vous permettront de maximiser les bénéfices tout en minimisant les risques liés à cette structure.
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