SCI imposition revenus fonciers : impact de l'IR et de l'IS

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  • Article rédigé par Mickaël ZONTA
  • Co-fondateur, Investissement-Locatif.com
Publié le mardi 26 août 2025
Sommaire
Impact de l’IR sur les revenus fonciers d’une SCI
Impact de l’IS sur les revenus fonciers d’une SCI
Fiscalité SCI : choisir l’IR pour plus de simplicité ou l’IS pour optimiser
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SCI imposition revenus fonciers, ces termes peuvent parfois paraître complexes, mais ils sont essentiels pour optimiser vos investissements immobiliers. Si vous êtes propriétaire d'une SCI ou que vous envisagez d'en créer une, comprendre l'impact de l'imposition sur vos revenus fonciers est primordial. Faut-il opter pour le régime de l’impôt sur le revenu (IR) ou de l’impôt sur les sociétés (IS) ?

Ce choix aura un impact direct sur la rentabilité de votre investissement et sur votre fiscalité. L'IR et l'IS ont des avantages distincts, mais aussi des inconvénients. Chacun de ces régimes fiscaux offre des opportunités selon votre situation et vos objectifs patrimoniaux. Mais comment faire le bon choix ?

Impact de l’IR sur les revenus fonciers d’une SCI

La SCI sous le régime de l’IR est une option très choisie par les investisseurs. Ce régime permet aux associés de déclarer directement les revenus fonciers perçus par la société dans leur déclaration personnelle. Il s’agit d’une fiscalité transparente, où les bénéfices et charges sont répartis entre chaque associé selon sa part dans la société.

Comment fonctionne l’IR pour une SCI ?

En SCI à l’IR, la société ne paie pas d’impôt directement sur les revenus fonciers qu’elle génère. Chaque associé est responsable de déclarer sa part de revenu foncier dans sa déclaration personnelle. Le montant imposable dépend du taux marginal de chaque associé, ce qui rend l’imposition variable selon le profil. Toutes les charges liées au bien immobilier, comme les intérêts d’emprunt ou les frais de gestion, peuvent être déduites.

Par exemple, si une SCI réalise 12 000 € de revenus fonciers et qu’un associé possède 50 % des parts, sa part est de 6 000 €. Si cet associé a 2 000 € de charges déductibles, son revenu imposable tombe à 4 000 €. L’impôt sera calculé sur cette base réduite, ce qui permet d’optimiser la fiscalité. Ainsi, chaque associé peut maîtriser son revenu foncier, réduire ses impôts et augmenter ses bénéfices nets. Cette organisation rend la SCI à l’IR particulièrement adaptée pour des investisseurs souhaitant contrôler la gestion fiscale.

Les déductions possibles pour optimiser la fiscalité

L’un des avantages majeurs de l’IR est la possibilité de déduire certaines charges pour réduire le revenu foncier imposable. Parmi elles :

  • Les intérêts d’emprunt pour financer le bien immobilier ;
  • Les frais de gestion et d’entretien de l’immeuble ;
  • Les primes d’assurance immobilière ;
  • Les travaux d’amélioration, de réparation ou de rénovation ;
  • Les provisions pour charges non récupérables auprès des locataires.

 

Ces déductions permettent de réduire le revenu foncier net de la SCI et donc l’impôt à payer. Ainsi, une bonne gestion des charges optimise directement la rentabilité de la SCI.

Le rôle de la déclaration fiscale dans l’application du régime IR

La déclaration fiscale est un élément clé pour appliquer correctement le régime IR dans une SCI. Chaque associé doit déclarer sa part des revenus fonciers dans sa propre déclaration personnelle. Dans ce contexte, il faut reporter les loyers perçus, ainsi que toutes les charges déductibles liées au bien immobilier. Les éventuelles plus-values immobilières générées lors de la vente doivent aussi être incluses dans la déclaration. Une déclaration correcte évite des redressements fiscaux et permet d’optimiser l’imposition de chaque associé.

Calculatrice et graphiques financiers sur bureau, image illustrant la fiscalité d’une SCI familiale soumise à l’impôt sur le revenu.

Certaines SCI peuvent profiter du régime micro-foncier, qui simplifie la déclaration pour des revenus fonciers inférieurs à 15 000 € par an. Ce régime permet de bénéficier d’un abattement fiscal automatique de 30 % sur les loyers perçus. Il est idéal pour les petites SCI, car il limite les calculs et la gestion administrative. Ainsi, une déclaration précise et conforme assure une fiscalité maîtrisée et des bénéfices optimisés pour les associés.

Le régime micro-foncier pour les petites SCI

Le régime micro-foncier concerne les SCI dont les revenus fonciers sont inférieurs à 15 000 € par an. Il offre un abattement fiscal de 30 % sur les loyers perçus, ce qui réduit directement l’impôt. Ce régime simplifie grandement la déclaration fiscale, notamment pour les petites SCI ou les investisseurs débutants. Voici les particularités de ce régime :

Avantages

Inconvénients

Déclaration simplifiée, rapide et facile à remplir

Les charges réelles ne peuvent pas être déduites

Calcul automatique de l’impôt après l’abattement

Moins intéressant pour les investissements importants en travaux ou charges

Pas besoin de détailler chaque charge

Limite la possibilité d’optimiser la fiscalité en profondeur

 

Le micro-foncier est idéal pour les petites SCI cherchant à minimiser la gestion administrative. Cependant, pour des projets immobiliers avec beaucoup de travaux ou charges, ce régime peut être moins avantageux.

Calcul du revenu imposable et de l’impôt d’une SCI

Le revenu imposable d’une SCI à l’IR correspond aux loyers perçus, diminués des charges déductibles. Prenons un exemple :

  • Revenus fonciers : 20 000 €
  • Charges déductibles : 5 000 €
  • Revenu foncier net imposable : 15 000 €

 

L’impôt sur le revenu est calculé selon le taux marginal de l’associé. Pour un investisseur dans la tranche à 30 % :

Impôt = 15 000 × 30 % = 4 500 €

Cela montre l’importance d’optimiser charges et fiscalité.

Les bénéfices et la plus-value immobilière

En SCI à l’IR, les bénéfices sont directement répartis aux associés. Lors de la vente d’un bien, la plus-value est également imposée au nom de chaque associé. Le calcul de la plus-value foncière dépend du prix de vente, du prix d’acquisition et des frais et travaux réalisés sur le bien.

Prenons l'exemple suivant. Un bien immobilier a été acheté à 100 000 €. Il est vendu 150 000 € après quelques travaux de 10 000 €. La plus-value est calculée ainsi :

150 000 € (prix de vente) - 100 000 € (prix d’acquisition) - 10 000 € (travaux)

Cela donne une plus-value de 40 000 €.

Chaque associé devra payer l'impôt sur sa part de cette plus-value. Si un associé possède 50 % des parts, il paiera l’impôt sur 20 000 € (50 % de 40 000 €). Cela montre comment les bénéfices et plus-values sont partagés et imposés en SCI à l'IR.

Exemple concret de SCI à l’IR

Les revenus fonciers annuels générés par la SCI sont de 24 000 €. Les charges et travaux réalisés sur le bien s’élèvent à 6 000 €. Chaque associé possède 50 % des parts de la SCI. Le calcul du revenu net imposable par associé se fait ainsi :

  • Revenu foncier total = 24 000 €
  • Charges déductibles = 6 000 €
  • Revenu net = 24 000 € - 6 000 € = 18 000 €

 

Ensuite, chaque associé déclare 50 % de ce revenu net :

Revenu net imposable par associé = 18 000 € × 50 % = 9 000 €

Si le taux marginal d’impôt est de 30 %, l’impôt est calculé comme suit :

Impôt = 9 000 € × 30 % = 2 700 € par associé

Cela montre que chaque associé paiera 2 700 € d’impôt sur ses revenus fonciers.

Impact de l’IS sur les revenus fonciers d’une SCI

Lorsqu’une SCI choisit le régime fiscal de l’IS, les revenus fonciers sont traités différemment que sous le régime IR. Contrairement à l’IR, où les revenus sont répartis entre les associés, l’IS taxe directement la SCI sur ses bénéfices. Ce choix peut avoir un impact important sur la fiscalité de la société, ainsi que sur les bénéfices réalisés par les associés.

Comment fonctionne l’IS pour une SCI ?

Sous le régime de l'IS, la SCI est considérée comme une entité distincte. Elle paie l'impôt directement sur ses bénéfices avant toute répartition entre les associés. Les revenus fonciers sont donc d'abord soumis à l'impôt de la société. Le taux d'imposition dépend du bénéfice net, et non du taux marginal des associés. Par exemple, si la SCI génère 20 000 € de revenus fonciers, elle sera imposée sur cette somme avant de distribuer les bénéfices. Le taux standard de l’IS est de 25 %, mais il peut varier pour les sociétés à taille réduite.

Le calcul des bénéfices sous l’IS

Sous le régime de l'IS, le calcul des bénéfices se fait après déduction de certaines charges. Les charges déductibles comprennent les frais de gestion, les intérêts d’emprunt, et les travaux de rénovation. Ces charges permettent de réduire le revenu imposable de la société, diminuant ainsi l'impôt à payer. Prenons un exemple concret :

  • Revenus fonciers annuels : 25 000 €
  • Charges déductibles (travaux, intérêts, gestion) : 7 000 €
  • Bénéfice imposable = 25 000 € - 7 000 € = 18 000 €

 

La SCI sera alors imposée sur 18 000 € à un taux d'IS de 25 %. L'impôt à payer sera de 4 500 € (18 000 € × 25 %).

Les avantages fiscaux de l'IS pour une SCI

L’un des principaux avantages du régime IS est la possibilité de déduire les charges et les amortissements. En SCI à l’IS, l'amortissement des biens immobiliers est possible, ce qui permet de réduire le bénéfice imposable. Cela peut être un atout majeur pour les SCI immobilières qui investissent dans des biens importants.

Prenons encore un exemple. Une SCI achète un bien immobilier pour 300 000 €. Elle peut amortir ce bien sur une période de 30 ans, soit 10 000 € par an. Ce montant est déductible des revenus fonciers chaque année, réduisant ainsi le bénéfice imposable. Cette stratégie d’amortissement permet de diminuer l'impôt sur le revenu foncier pendant la durée de l'amortissement.

Les inconvénients de l'IS pour une SCI

Malgré ses avantages, le régime IS comporte également des inconvénients. Premièrement, la SCI à l’IS est taxée sur ses bénéfices, et non sur la part individuelle des associés. Les plus-values réalisées lors de la vente de biens sont également soumises à l'IS, ce qui peut entraîner une imposition plus élevée.

Prenons un autre exemple. Une SCI à l’IS vend un bien pour 200 000 €, acheté 150 000 € et amorti à hauteur de 10 000 €. Le calcul de la plus-value sera :

200 000 € (prix de vente) - 150 000 € (prix d’achat) - 10 000 € (amortissement) = 40 000 €

Cette plus-value sera également imposée à 25 %, soit un impôt de 10 000 €.

L’imposition des dividendes en SCI à l'IS

Lorsque la SCI à l’IS distribue des dividendes, ceux-ci sont soumis à l'impôt. Les dividendes sont d'abord soumis à l'IS, puis au prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 % sur les dividendes versés aux associés. Cela peut entraîner une double imposition : une première au niveau de la société, puis une deuxième lors de la distribution des dividendes.

Planification financière dans une SCI familiale à l’IS, illustrée par argent et bilan.

Exemple : la SCI réalise un bénéfice net de 10 000 €. Elle décide de distribuer 5 000 € de dividendes aux associés. L’IS a déjà été payé sur ce bénéfice, mais les associés devront encore payer un impôt de 30 % sur ces dividendes.

Comparaison entre l’IS et l’IR pour la SCI

Le choix entre l'IS et l'IR dépend de plusieurs critères. Sous l’IR, les associés déclarent directement leur part de revenus fonciers dans leur déclaration personnelle. Sous l’IS, la société paye un impôt sur les bénéfices avant de distribuer les dividendes.

Le choix dépend des objectifs de l’entreprise: si les associés préfèrent une fiscalité individuelle et simple, l’IR peut être plus adapté. Si la SCI génère des bénéfices importants et veut optimiser les amortissements, l’IS peut être plus avantageux.

L'impact de l’IS sur la transmission du patrimoine

L’un des inconvénients de l'IS concerne la transmission de patrimoine. Lorsqu'un bien immobilier est vendu en SCI à l’IS, la plus-value est soumise à l'impôt, même lors de la transmission. De plus, les dividendes perçus par les héritiers ou cessionnaires sont soumis au PFU de 30 %, augmentant ainsi la charge fiscale.

Ce point est particulièrement important pour les investisseurs souhaitant transmettre leur patrimoine immobilier tout en limitant les frais fiscaux. Une SCI à l’IR pourrait alors être plus avantageuse pour la transmission.

Fiscalité SCI : choisir l’IR pour plus de simplicité ou l’IS pour optimiser

Choisir entre l'IR et l'IS pour une SCI peut sembler complexe, mais cette décision impacte directement la fiscalité et la rentabilité de vos revenus fonciers. Le régime IR est souvent plus simple et adapté aux projets familiaux ou aux petites SCI. En revanche, le régime IS peut être plus avantageux pour les SCI générant des revenus fonciers importants. Toutefois, il peut entraîner une double imposition lors de la distribution des dividendes et une taxation plus élevée des plus-values.

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