Check-list achat maison : les points à contrôler d'urgence

Vous avez trouvé la maison idéale, mais avez-vous pensé à tout vérifier avant de signer l’acte de vente ? Une check list achat maison bien structurée est importante pour éviter les mauvaises surprises, comme des travaux cachés ou des contraintes juridiques. Découvrez comment préparer votre visite, analyser l’état du bien, évaluer son potentiel locatif et sécuriser votre projet immobilier avec des conseils d’expert d’Investissement-locatif.com.
Préparation importante avant la visite d'une maison
Anticiper sa visite immobilière sécurise votre achat immobilier. Une bonne préparation évite les oublis coûteux, cible les biens correspondant à votre projet et vous rend plus fort pendant les négociations. Vérifiez les diagnostics obligatoires et affinez vos critères de sélection.
Exigez systématiquement ces documents avant de vous déplacer : le diagnostic de performance énergétique (DPE), le rapport Carrez pour les lots privatifs, l'état des risques naturels et technologiques (ERNMT), les diagnostics plomb, termites et électricité/gaz si le bien date d'avant 1997. Consultez aussi les servitudes d'urbanisme et les éventuelles procédures de copropriété. Pour anticiper les travaux, notre guide sur l'immobilier ancien détaillera les points critiques à vérifier.
Priorisez vos attentes en distinguant impératifs et flexibilité. Vos besoins d'habitation ou d'investissement locatif détermineront l'importance du nombre de pièces, de l'espace extérieur ou de la proximité des transports. Évaluez votre capacité d'emprunt pour adapter vos visites à votre budget. Une check-list maison personnalisée accélère votre décision sans compromettre votre rentabilité future.
L'état général du bien : points importants à vérifier
Scrutez les murs, la toiture et les fondations pendant votre visite. Les fissures larges, les tâches d’humidité ou les déformations des sols trahissent des soucis structurels. Repérez les joints de dilatation anormaux et vérifiez la stabilité des ouvrages. Pour éviter les cafouillages, notre guide sur les pièges de l'immobilier complète cette analyse préliminaire.
Type de charge |
Description |
Montant moyen/an |
Charges courantes |
Énergie (électricité, gaz, fioul) |
800 à 2 500 € |
Charges courantes |
Eau (consommation et assainissement) |
200 à 600 € |
Charges courantes |
Assurance habitation |
150 à 400 € |
Charges courantes |
Taxe foncière |
Variable selon valeur locative et taux locaux |
Charges courantes |
Entretien courant (petites réparations, remplacement d'ampoules) |
300 à 800 € |
Charges exceptionnelles |
Réparations majeures (toiture, façade, plomberie) |
1 000 à 10 000 € ponctuels |
Charges exceptionnelles |
Remplacement d'équipements (chaudière, chauffe-eau) |
1 500 à 5 000 € |
Charges exceptionnelles |
Travaux d'amélioration énergétique (isolation, double vitrage) |
2 000 à 15 000 € |
Portez une attention particulière aux signes d’humidité. Moisissures, taches sombres ou décollement du papier peint signalent des infiltrations. Une isolation défaillante se dévoile par des murs froids, des bruits extérieurs ou des écarts thermiques entre pièces. Une mauvaise étanchéité entraîne des surcoûts énergétiques et des risques sanitaires. Vérifiez portes et fenêtres pour des courants d’air persistants.
Installations techniques : ce qui fait la valeur d'un logement
Les installations techniques déterminent confort et rentabilité d’un bien. Un système électrique aux normes, une plomberie sans fuite et un chauffage performant garantissent sécurité et faibles charges. Vérifiez les diagnostics récents et testez chaque élément en présence du vendeur pour repérer les défauts avant de signer.
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Vérifier les diagnostics électriques récents pour repérer câblages obsolètes ou disjoncteurs défectueux
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Évaluer l'état des canalisations d'eau pour identifier fuites, corrosion ou pression irrégulière
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Contrôler le système de chauffage (type d'énergie, ancienneté, labels RGE) pour anticiper les coûts
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Analyser le diagnostic performance énergétique pour mesurer consommation et impact environnemental
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Observer les éléments d'isolation phonique et thermique (vitrages, combles, murs mitoyens)
La qualité des installations influence directement le DPE et les loyers perçus. Un logement mal isolé ou équipé d’une chaudière vétuste subit des surcoûts énergétiques et une vacance locative prolongée. À l’inverse, des équipements récents et économes en énergie attirent les locataires exigeants et stabilisent votre rendement locatif sur le long terme.
Aspects financiers et administratifs à ne pas négliger
Vérification des documents obligatoires et diagnostics
Les diagnostics techniques obligatoires protègent l'acheteur. Le Dossier de Diagnostic Technique (DDT) regroupe les analyses de l'état du bien. Consultez le DPE, les rapports amiante, plomb, termites et l'état des réseaux électriques et de gaz. Ces documents légaux informent sur les risques et les travaux à prévoir.
Le DPE révèle la performance énergétique du logement. Un mauvais classement entraîne des charges élevées et complique la location. Les biens classés F ou G deviennent moins louables à partir de 2025. Privilégiez les classes A à D pour une revente facilitée et un investissement pérenne.
Estimation des coûts et charges à prévoir
Anticipez les frais de notaire, qui représentent 6 à 8% du prix d'achat pour un ancien. La taxe foncière dépend de la valeur cadastrale et des taux locaux. Prévoyez aussi les frais de garantie emprunteur, d'assurance et de frais de dossier bancaire avant la signature de l'acte. Il est important de bien comprendre les conditions suspensives pour se protéger lors de l'achat.
Calculez la rentabilité locative en divisant les loyers annuels par le prix d'achat. Un bon rendement se situe entre 4 et 7%. Les charges, la vacance locative et les impôts réduisent le revenu net. Un placement à 6% brut peut descendre à 3% net après dépenses.
Terrain et contraintes juridiques spécifiques
Examinez le bornage cadastral pour connaître les limites exactes. Les servitudes de passage ou de servitude de vue limitent l'usage du terrain. Des contraintes urbaines peuvent interdire certains aménagements extérieurs ou la construction d'extensions.
Consultez le Plan Local d'Urbanisme en mairie pour connaître les règles constructives. Les zones constructibles, les hauteurs maximales et les reculs obligatoires encadrent vos projets. Un certificat d'urbanisme préalable garantit la conformité de vos intentions avant achat.
Financement optimal et négociation du prix
Utilisez les défauts établis pour ajuster votre offre. Les malfaçons visibles ou les diagnostics défaillants justifient une décote. Une demande ferme sur un bien longtemps sur le marché obtient souvent une réponse positive.
Adaptez votre financement au profil du bien. Un bien en ZAC ou un terrain constructible ouvre à des prêts à taux zéro. Présentez un projet structuré aux banques pour décrocher les meilleurs taux. Un apport personnel solide et une assurance emprunteur maîtrisée renforcent votre position.
Environnement et qualité de vie : facteurs déterminants
Analyse de l'environnement, des services de proximité et du potentiel d'évolution du quartier
La proximité des commerces, écoles et transports influence directement le confort de vie. Un quartier dynamique attire familles et actifs. Consultez l'INSEE pour identifier les zones prioritaires 2024 et anticiper l'évolution urbaine. Notre sélection des meilleures zones d'investissement facilite cette analyse.
Impact de la localisation sur la valeur locative et la facilité à trouver des locataires pour un investissement
La localisation détermine 40% de la valeur locative d'un bien. Un appartement à proximité des campus lyonnais loue 15% plus cher qu'en périphérie. Les gares et lignes de bus attirent 60% des demandes de colocation. Les services comme France Services renforcent l'attractivité des quartiers en regroupant démarches administratives. Priorisez les secteurs desservis par les transports en commun pour maximiser votre taux d'occupation.
Vérifications à faire lors de la deuxième visite
Vous avez eu un coup de cœur ? Très bien. Mais entre le charme d’une première visite et la réalité du quotidien, il y a parfois... un léger fossé (ou un voisin bruyant). La deuxième visite n’est pas une formalité : c’est votre dernière chance pour tout vérifier avant de signer. Voici ce qu’il ne faut surtout pas oublier.
Les nuisances sonores… à toute heure
La ruelle calme du samedi matin peut se transformer en autoroute urbaine aux heures de pointe. Revenez à des horaires différents : matin tôt, après 17h, voire en soirée. Écoutez : voisins trop bavards ? RER qui tremble les murs ? Ce sont des détails qui deviennent très importants au quotidien.
Mesurer (vraiment) les pièces
Non, “spacieux” n’est pas une unité de mesure. Apportez mètre laser ou ruban classique, et mesurez les pièces clés : séjour, chambres, hauteur sous plafond. Vérifiez aussi la place pour votre canapé d’angle ou le frigo américain de vos rêves. La checklist deuxième visite sert aussi à confronter vos projets concrets à la réalité.
Test grandeur nature des équipements
Vous avez le droit de toucher, d’ouvrir, de tester. Alors faites-le. Ouvrez les robinets (pression d’eau correcte ? Bruit suspect ?), actionnez les volets roulants, allumez les lumières, testez les prises électriques. Ouvrez les fenêtres : sont-elles faciles à manipuler ? L’air passe-t-il ? (Parfois, un courant d’air n’est pas qu’une expression.)
Parties communes : la face cachée du bien
Si vous achetez en copropriété, ne négligez pas les espaces partagés. Escaliers, couloirs, local poubelle, toiture… L’état des parties communes donne un bon indice sur la gestion de l’immeuble (et les charges à venir). Des murs écaillés ou des boîtes aux lettres délabrées ? Cela peut vite annoncer un ravalement à 20 000 €.
Conseil pro :
Préparez une checklist deuxième visite imprimée ou sur votre téléphone, cochez point par point, et n’hésitez pas à venir avec un ami (bricoleur si possible, ou au moins sceptique). Son regard extérieur vous évitera l’aveuglement de l’achat “coup de cœur”.
Points d’attention spécifiques à l’achat en copropriété
Acheter un appartement, ce n’est pas seulement choisir son futur nid douillet. C’est aussi, souvent, intégrer une copropriété – un écosystème passionnant où tout le monde a un mot à dire... surtout quand il s’agit de voter pour repeindre la cage d’escalier en beige. Voici les points d’attention spécifiques à l’achat en copropriété pour éviter les mauvaises surprises et garder le sourire à chaque assemblée générale.
Le règlement de copropriété : la “Constitution” de l’immeuble
Avant même d’imaginer poser un jacuzzi sur votre balcon, lisez le règlement de copropriété. Il définit ce que vous avez le droit (ou pas) de faire. Animaux autorisés ? Travaux dans l’appartement ? Usage du local vélo ? Certaines règles peuvent être restrictives – et il vaut mieux les découvrir avant d’emménager… que devant un voisin pointilleux avec un carnet à souches.
PV d’assemblée générale : les vraies infos croustillantes
Consultez les procès-verbaux des 3 dernières assemblées générales. Ce sont des mines d’or (ou de plomb) pour repérer :
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les tensions entre copropriétaires,
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les projets de gros travaux,
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les litiges en cours,
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ou encore les fameux “Monsieur D. du 3e” qui râle systématiquement.
Cela vous donne une vision claire de l’ambiance, des dépenses à venir et de la gestion de l’immeuble.
L’état des parties communes : l’envers du décor
Un hall défraîchi, un ascenseur capricieux ou des boîtes aux lettres cabossées ? Ce n’est pas que cosmétique. Les parties communes mal entretenues sont souvent le signe d’une copropriété mal gérée (et ça finit souvent en hausse de charges). Soyez attentif à la propreté, à l’éclairage, et même à l’odeur des lieux. Oui, votre nez est un allié immobilier.
Travaux prévus = budget à prévoir
Un ravalement de façade ou le remplacement de l’ascenseur, ce sont plusieurs milliers d’euros par copropriétaire. Même si ce n’est pas encore voté, demandez à consulter le carnet d’entretien de l’immeuble ou interrogez le syndic sur les gros travaux à venir. Cela vous évitera la fameuse “mauvaise surprise du premier trimestre”.
Conseil pro :
Avant d’acheter en copropriété, ne soyez pas seulement séduit par l’intérieur du bien. Soyez aussi curieux (voire indiscret) sur tout ce qui l’entoure. La vie en copropriété, c’est un peu comme une colocation avec des voisins qu’on n’a pas choisis : autant savoir à quoi s’attendre.
Questions à poser au vendeur ou à l’agent immobilier
La visite avance, le bien vous plaît… mais avant de vous projeter avec votre canapé et votre machine à raclette, il est temps de passer en mode enquêteur. Poser les bonnes questions au vendeur ou à l’agent immobilier vous évite bien des déconvenues post-signature. Voici les essentielles à glisser subtilement dans la conversation (avec le sourire, bien sûr).
“Pourquoi vendez-vous ?”
Simple, directe… et souvent révélatrice. Déménagement ? Divorce ? Travaux trop coûteux ? Le vendeur n’est pas obligé de tout vous dire, mais sa réponse peut vous éclairer sur l’urgence de la vente – ou les problèmes cachés. Si la réponse est floue ou évasive, gardez l’oreille attentive.
“Depuis combien de temps le bien est-il en vente ?”
Un bien sur le marché depuis 8 mois mérite qu’on s’interroge : est-ce le prix ? L’état ? L’environnement ? Un délai long peut être une opportunité de négociation, mais aussi un signal d’alerte. À recouper avec les annonces passées et les retours de visite.
“Quel est le montant des charges annuelles ?”
Charges de copropriété, taxe foncière, entretien du jardin ou de la chaudière… Demandez un chiffrage précis. Les coûts fixes pèsent sur votre rentabilité ou votre budget mensuel. Et non, “autour de 1 000 €” n’est pas une réponse acceptable : demandez les justificatifs.
“Y a-t-il eu des sinistres ou des travaux récents ?”
Infiltrations, dégâts des eaux, incendie dans la cuisine… autant d’éléments que le vendeur doit légalement déclarer. Demandez aussi quels travaux ont été réalisés, par qui, et si les factures sont disponibles. Un ravalement ou une toiture neuve, c’est un bon point ; une cave inondée chaque hiver, un peu moins.
“Où sont les limites exactes du terrain ?”
Indispensable pour une maison. Le grillage ne fait pas foi. Demandez le plan cadastral ou, mieux encore, un bornage officiel. Cela vous évite d’apprendre après coup que la haie du fond appartient au voisin... et qu’il tient beaucoup à ses framboisiers.
Astuces pour valoriser un bien avant la revente ou la location
Vous vous apprêtez à vendre ou louer un logement ? Bonne nouvelle : pas besoin de tout casser pour tout changer. Quelques ajustements malins suffisent souvent à faire grimper la valeur perçue du bien – et parfois même son prix ou son loyer. Voici comment transformer un simple “ah” en un franc “wahou” lors de la visite.
Petits travaux, gros effet : la magie des finitions
Un coup de peinture, des interrupteurs assortis, des luminaires modernes, un sol propre… Ce ne sont que des détails, mais ce sont ceux que voient les futurs acheteurs ou locataires dès les premières secondes. Et soyons honnêtes : un mur gris perle inspire toujours plus confiance qu’un orange “années 70”.
À prioriser :
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Repeindre les murs avec des teintes neutres (blanc cassé, lin, gris clair…)
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Remplacer les ampoules grésillantes par des LED chaleureuses
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Réparer les petites choses : poignée bancale, porte qui grince, joint moisi
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Désencombrer : moins de meubles = plus d’espace perçu
Objectif : valoriser la maison avant vente, sans exploser le budget.
Optimisation énergétique : ça se voit… et ça se chiffre
Améliorer l’isolation ou remplacer une chaudière antique, c’est bon pour la planète, bon pour le portefeuille… et bon pour votre DPE. Un classement E ou F peut rebuter les acheteurs et faire fuir les bons locataires. À l’inverse, un bien en classe B ou C rassure et justifie un prix plus élevé.
À envisager selon votre budget :
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Isolation des combles ou des murs
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Vitrage double (ou triple si vous aimez le silence absolu)
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Remplacement d’un vieux convecteur par un chauffage plus efficient
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Thermostat connecté ou ballon thermodynamique pour les adeptes du “green chic”
Home staging : vendre du rêve sans vendre vos meubles
Pas besoin de faire appel à Stéphane Plaza. Le home staging, c’est l’art de mettre en valeur sans masquer, d’épurer sans dépersonnaliser. L’idée : permettre à chacun de se projeter facilement. Vous ne vendez pas votre canapé, mais l’idée de se sentir bien assis dedans.
3 règles d’or :
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Désencombrez (oui, encore)
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Harmonisez les couleurs et les matières
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Misez sur la lumière naturelle et quelques accessoires neutres (coussins, miroirs, plantes)
Le home staging est un vrai levier pour rentabiliser son investissement immobilier, avec un coût maîtrisé.
Estimer le potentiel locatif après amélioration
Avant de mettre en location, faites une simulation de loyer post-travaux. Un bien rénové ou mieux classé énergétiquement peut se louer jusqu’à 20% plus cher et plus rapidement. Consultez les loyers pratiqués dans le quartier pour des biens comparables, et n’hésitez pas à demander une estimation locative à un professionnel.
Bonus : valoriser son bien, c’est aussi raccourcir les délais de vacance et fidéliser les bons locataires. Rentabilité, tranquillité, et un peu de fierté en prime.
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