Optimisez votre fiscalité immobilière en 2025

Investir dans l'achat-revente immobilier est très populaire en France. Mais pour réussir, il faut bien maîtriser les impôts. On parle ici de l'impôt sur la plus-value, des prélèvements sociaux, des exonérations possibles et des optimisations fiscales.
La fiscalité est complexe, et il ne faut pas la sous-estimer. Des erreurs peuvent réduire fortement vos profits. Avec les nouvelles règles de 2025 et les changements constants, comprendre la fiscalité immobilière est vital. C'est essentiel pour tout investisseur qui veut gagner plus.
Selon les Notaires de France, les prix des logements anciens ont baissé de 3,9 % en 2024. Cela crée de nouvelles chances pour les investisseurs malins qui connaissent bien les impôts.
Comprendre la fiscalité d'une opération d'achat-revente immobilière
Qu'est-ce que la plus-value immobilière ? C'est le profit que vous faites quand vous vendez un bien plus cher que vous ne l'avez acheté, après avoir ajouté les frais et les travaux. Il est soumis à un impôt spécial.
Combien ça coûte ? L'impôt est de 19 % pour l'impôt sur le revenu et de 17,2 % pour les prélèvements sociaux. Au total, cela fait 36,2 %. Plus d'un tiers de votre gain brut part en impôts. D'où l'importance d'optimiser chaque détail du calcul.
Éléments constitutifs du calcul
Pour déterminer précisément votre plus-value immobilière, plusieurs composantes entrent en jeu dans le prix d'acquisition :
Prix d'achat majoré :
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Prix d'acquisition initial du bien immobilier
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Frais d'acquisition : soit un forfait de 7,5% du prix d'achat, soit les frais réels justifiés (notaire, enregistrement, droits de mutation)
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Travaux de rénovation : intégralement déductibles sous réserve de justificatifs probants
-
Frais de voirie, réseaux et indemnités d'éviction le cas échéant
Exemple concret d'une opération d'achat revente :
-
Prix d'achat : 180 000 €
-
Frais d'acquisition (7,5%) : 13 500 €
-
Travaux de rénovation justifiés : 25 000 €
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Prix de vente : 250 000 €
-
Plus-value brute : 250 000 - (180 000 + 13 500 + 25 000) = 31 500 €
-
Fiscalité totale (36,2%) : 11 403 €
-
Plus-value nette : 20 097 €
Cette approche méthodique permet d'anticiper précisément l'impact fiscal de votre opération et d'ajuster votre stratégie en conséquence.
Les exonérations fiscales en fonction du type de bien
L'exonération de résidence principale : un avantage majeur
La vente de votre résidence principale bénéficie d'une exonération totale de plus-value immobilière, constituant l'avantage fiscal le plus significatif du Code général des impôts. Cette exonération s'applique automatiquement si le bien constitue effectivement votre résidence principale au moment de la cession.
Cette règle ouvre des perspectives intéressantes pour l'achat revente : certains investisseurs expérimentés utilisent stratégiquement ce dispositif en s'installant temporairement dans le bien rénové avant de le revendre, sous réserve de respecter les conditions légales strictes.
Exonérations spécifiques et cas particuliers
Le législateur a prévu plusieurs situations donnant droit à exonération, même pour des biens autres que la résidence principale :
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Vente consécutive à une mutation professionnelle imposée
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Cession pour cause de chômage de longue durée (plus de 12 mois)
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Vente motivée par l'invalidité du vendeur ou de son conjoint
-
Cession suite au décès du conjoint ou du partenaire de PACS
Optimisation pour l'investissement locatif
Dans le cadre de l'investissement locatif, les exonérations restent limitées mais certaines niches fiscales demeurent exploitables. Les primo-accédants vendant leur bien locatif pour acquérir leur résidence principale peuvent parfois bénéficier de conditions particulières, selon leur situation patrimoniale globale.
Les différents statuts juridiques et leur impact fiscal
Particulier versus société : Un choix stratégique
Bien choisir son statut juridique est crucial pour l'achat-revente immobilier. Chaque option a ses propres avantages et inconvénients. Il faut les examiner selon votre profil d'investisseur.
Particulier ou Société : que choisir pour investir ?
Quand vous investissez dans l'immobilier, un choix essentiel s'impose : acheter en votre nom ou créer une société ? Cette décision impactera fortement vos impôts et la gestion de votre patrimoine.
Investir en nom propre : la simplicité avant tout
Acheter en tant que particulier, c'est la simplicité. Pas besoin de créer une société, de faire une comptabilité compliquée ou de suivre de lourdes démarches légales. C'est souvent le choix des débutants ou de ceux qui préfèrent gérer leurs biens eux-mêmes.
Mais cette simplicité a un coût fiscal. À la revente, vous paierez l'impôt sur les plus-values immobilières des particuliers. Le taux forfaitaire est de 36,2 %, ce qui peut sembler élevé. Il inclut l'impôt sur le revenu et les prélèvements sociaux. Et vous ne pourrez pas déduire les frais de travaux ou d'entretien.
La bonne nouvelle ? Le temps est votre ami. Si vous gardez votre bien plus de 5 ans, les impôts baissent progressivement. Après 22 ans, vous pouvez même être totalement exonéré de l'impôt sur le revenu. Et après 30 ans, c'est l'exonération totale pour les prélèvements sociaux. C'est un encouragement à investir sur le long terme.
Investir via une Société : plus complexe, mais plus souple
Créer une société (comme une SCI ou une SARL) pour vos investissements immobiliers offre plus de possibilités. C'est idéal pour les investisseurs expérimentés ou ceux qui prévoient un gros patrimoine immobilier.
Un grand avantage est la flexibilité fiscale. Vous pouvez choisir la transparence fiscale (vos revenus et plus-values sont déclarés sur votre impôt personnel) ou l'impôt sur les sociétés. Cette dernière option est très intéressante. Elle permet de déduire beaucoup plus de charges : frais de gestion, assurances, frais financiers, amortissements... Tout cela réduit votre bénéfice imposable.
La société permet aussi d'étaler l'impôt. Au lieu de payer une grosse plus-value d'un coup, vous pouvez lisser cet impôt dans le temps. Par exemple, en vous versant des dividendes petit à petit.
Particulier ou Professionnel : un enjeu majeur
L'administration fiscale surveille de près l'achat-revente. Si cette activité devient régulière, répétitive et organisée, elle peut être considérée comme une activité commerciale. On passe alors du régime des plus-values à celui des bénéfices industriels et commerciaux (BIC).
Ce changement a de grosses conséquences :
Quand l'administration estime que votre activité est commerciale (BIC), tout change. Fini le régime des plus-values et ses abattements pour longue durée de détention !
Désormais, c'est la totalité de votre bénéfice qui est imposée, pas seulement la plus-value.
Si vous achetez un bien 200 000 euros et le revendez 250 000 euros, ce ne sont plus seulement les 50 000 euros de plus-value qui sont taxés. C'est potentiellement le prix de vente total, après déduction du prix d'achat et des charges déductibles.
Nouveau statut, nouvelles obligations
Ce changement de qualification s'accompagne d'un changement de statut social. Vous devenez travailleur indépendant. Vous devez payer des cotisations sociales sur vos bénéfices. Ces cotisations s'ajoutent à vos impôts et peuvent représenter des milliers d'euros en plus chaque année.
Sur le plan administratif, la simplicité disparaît ! Vous devrez tenir une comptabilité commerciale complète : livres de comptes, bilans, déclarations régulières... Cela demandera probablement l'aide d'un expert-comptable.
Mais tout n'est pas noir : les avantages de la professionnalisation
Paradoxalement, cette requalification n'est pas que contrainte. Elle ouvre aussi des possibilités intéressantes, notamment en matière de déduction des charges. Là où le particulier ne peut déduire que très peu d'éléments, le professionnel peut défalquer l'ensemble de ses charges : frais de déplacement, honoraires d'architectes, frais de publicité, charges de copropriété pendant la période de détention, intérêts d'emprunts...
Cette capacité de déduction peut considérablement réduire votre bénéfice imposable et, in fine, votre charge fiscale globale.
Comment éviter la requalification ?
Pour rester dans le régime des particuliers, quelques précautions s'imposent. Espacez vos opérations dans le temps, évitez de créer une structure commerciale trop visible, ne faites pas de cette activité votre source principale de revenus, et documentez le caractère patrimonial de vos investissements.
Si malgré tout vous sentez que votre activité prend de l'ampleur, mieux vaut anticiper et opter volontairement pour le statut professionnel plutôt que de subir une requalification a posteriori, souvent accompagnée de redressements et de pénalités.
L'investissement immobilier peut évoluer naturellement d'une activité patrimoniale vers une véritable profession. L'important est de bien identifier le moment de cette transition pour adapter sa stratégie en conséquence et éviter les mauvaises surprises fiscales.
Calcul de la plus-value et prélèvements sociaux
Méthodologie de calcul détaillée
Le calcul de la plus-value immobilière obéit à une méthodologie rigoureuse définie par l'article 150 V du Code général des impôts. Cette approche systématique permet d'éviter les erreurs coûteuses et d'optimiser légalement votre fiscalité.
Formule de base : Plus-value brute = Prix de vente - Prix d'acquisition majoré
Exemple détaillé avec impact des travaux :
-
Prix d'achat initial : 200 000 €
-
Frais d'acquisition (forfait 7,5%) : 15 000 €
-
Travaux de rénovation avec factures : 35 000 €
-
Prix d'acquisition majoré : 250 000 €
-
Prix de vente net vendeur : 320 000 €
-
Plus-value brute : 70 000 €
Les prélèvements sociaux : une composante significative
Les plus-values immobilières sont imposées à l'impôt sur le revenu au taux forfaitaire de 19 % et aux prélèvements sociaux au taux de 17,2 %. Cette double taxation représente une charge considérable qui justifie une optimisation minutieuse.
Les prélèvements sociaux se décomposent ainsi :
-
CSG : 9,2%
-
CRDS : 0,5%
-
Prélèvement de solidarité : 7,5%
Pour les plus-values importantes, une surtaxe progressive peut s'ajouter, majorant encore la fiscalité globale pour les opérations les plus lucratives.
L'impact des travaux de rénovation sur la fiscalité
Travaux déductibles : un levier d'optimisation majeur
L'intégration des travaux de rénovation dans le calcul de la plus-value constitue l'un des leviers les plus efficaces pour réduire votre charge fiscale. Cependant, toutes les dépenses ne sont pas éligibles et la justification reste primordiale.
Travaux déductibles intégralement :
-
Travaux de réparation, d'entretien et d'amélioration
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Travaux d'agrandissement et de construction d'annexes
-
Équipements de sécurité et d'accessibilité
-
Installations énergétiques (pompe à chaleur, isolation, etc.)
Travaux exclus :
-
Travaux somptuaires (piscine, jacuzzi)
-
Aménagements de pur agrément
-
Travaux réalisés par le propriétaire lui-même (main d'œuvre)
Stratégies d'optimisation par les travaux
Pour maximiser l'impact fiscal des travaux de rénovation, plusieurs stratégies s'avèrent particulièrement efficaces :
Timing optimal : Réaliser les gros travaux avant la vente permet de maximiser leur déductibilité, contrairement aux travaux réalisés après acquisition qui peuvent être remis en cause.
Documentation rigoureuse : Conserver tous les devis, factures et justificatifs de paiement. Un défaut de justification peut entraîner le rejet de l'intégralité de la déduction.
Choix des prestataires : Privilégier les entreprises déclarées garantit la déductibilité des travaux et évite les risques de redressement.
L'importance de la valorisation immobilière dans l'achat revente
Impact du marché sur la fiscalité
L'évolution de la valeur immobilière influence directement l'ampleur de votre plus-value et donc votre charge fiscale. Dans un contexte où les prix des logements anciens baissent pour le quatrième trimestre consécutif : ‑4,9 % au deuxième trimestre 2024, les opportunités d'achat revente se multiplient pour les investisseurs avisés.
Cette baisse des prix crée un environnement favorable aux opérations d'achat revente immobilier, permettant d'acquérir à des conditions avantageuses tout en maîtrisant l'exposition fiscale sur la revente.
Stratégies de valorisation et fiscalité
La valorisation immobilière résulte de plusieurs facteurs que l'investisseur peut partiellement contrôler :
Amélioration intrinsèque du bien :
-
Rénovation énergétique (isolation, chauffage performant)
-
Modernisation des équipements (cuisine, salle de bains)
-
Optimisation de l'agencement intérieur
-
Amélioration de l'attractivité extérieure
Valorisation externe :
-
Évolution positive du quartier
-
Arrivée de nouveaux transports ou commerces
-
Développement urbain environnant
-
Amélioration de la desserte
Anticiper les plus-values futures
Selon les prévisions du secteur, certains annoncent pour 2025 une augmentation moyenne des prix de vente des appartements et des maisons de l'ordre de 2 % sur un marché qui remonte à 900 000 transactions. Cette perspective de reprise doit être intégrée dans vos calculs de rentabilité fiscale.
Optimisations avancées et cas particuliers
Les abattements pour durée de détention : moins d'impôts avec le temps
Plus vous gardez longtemps un bien immobilier, moins vous payez d'impôts sur la plus-value à la revente. C'est le principe des abattements pour durée de détention. Ces réductions s'appliquent progressivement, mais pas de la même manière pour l'impôt sur le revenu et pour les prélèvements sociaux.
Pour l'impôt sur le revenu (19%) :
-
À partir de la 6ème année de détention, vous bénéficiez d'un abattement de 6 % par an.
-
Après 22 ans de détention, vous êtes totalement exonéré de l'impôt sur le revenu sur la plus-value. C'est simple et efficace !
Pour les prélèvements sociaux (17,2%) :
C'est un peu plus détaillé, mais le résultat est le même : moins d'impôts avec le temps.
-
De la 6ème à la 21ème année, l'abattement est de 1,65 % par an.
-
De la 22ème à la 29ème année, il passe à 1,60 % par an.
-
Pour la 30ème année, vous avez un abattement de 9 %.
-
Au-delà de 30 ans de détention, vous êtes complètement exonéré des prélèvements sociaux.
En clair, votre patience est récompensée ! Si vous envisagez de vendre un bien immobilier, connaître ces délais peut vous aider à prendre la meilleure décision pour réduire votre facture fiscale.
Nouvelles dispositions 2025
Une nouveauté majeure en 2025 est l'instauration d'un abattement exceptionnel pour certaines ventes destinées à la construction de logements. Cette mesure vise à favoriser l'offre de logements neufs et peut créer des opportunités d'optimisation pour certaines opérations d'achat revente.
Tableau comparatif des statuts juridiques
Critère |
Particulier |
SCI Familiale |
Société IS |
Taux d'imposition |
36,2% |
Variable selon associés |
25% (28% si CA > 250k€) |
Charges déductibles |
Limitées |
Étendues |
Très étendues |
Abattements durée |
Oui |
Oui (si transparence) |
Non |
Complexité gestion |
Faible |
Moyenne |
Élevée |
Flexibilité transmission |
Limitée |
Élevée |
Très élevée |
Erreurs courantes à éviter
Les erreurs dans l'achat-revente immobilier peuvent coûter cher. Elles sont souvent liées à des problèmes de calcul ou de stratégie.
Les erreurs de calcul et de documentation
Il arrive souvent d'oublier certains frais liés à l'achat. Par exemple, les frais de géomètre ou les diagnostics sont parfois mis de côté. C'est une erreur, car ils réduisent le montant de la plus-value imposable.
Une autre erreur courante est de mal justifier les travaux. Si vous ne gardez pas toutes les factures, ou si vous faites appel à du travail non déclaré, vous ne pourrez pas déduire ces coûts. Conséquence : la plus-value sera plus élevée et l'impôt aussi.
Enfin, il y a l'erreur sur la qualification de votre activité. Si l'administration estime que vous faites de l'achat-revente de manière habituelle, vous pourriez être imposé comme un professionnel, et non comme un particulier. Cela change tout et peut augmenter fortement vos impôts.
Les erreurs stratégiques
Parfois, c'est le mauvais moment pour vendre. Ne pas prendre en compte les abattements liés à la durée de détention peut vous faire payer plus d'impôts que nécessaire. Attendre un peu peut faire une grande différence.
Le choix du statut juridique est aussi important. Opter pour une structure qui ne correspond pas à votre profil d'investisseur peut être une erreur. Une société ou un achat en nom propre n'ont pas les mêmes conséquences fiscales.
Certains investisseurs passent à côté d'exonérations auxquelles ils auraient droit. Il existe des cas où la plus-value n'est pas imposable. Ne pas les connaître, c'est laisser de l'argent sur la table.
Les stratégies avancées de planification fiscale
Gérer la fiscalité de l'achat-revente, ce n'est pas seulement s'occuper de l'opération en cours. C'est aussi penser à long terme. Voici comment la fiscalité peut devenir votre alliée pour des profits durables.
Planification à long terme : Pensez au-delà de la prochaine vente
Pour optimiser vos gains, regardez loin devant. Réfléchissez au bon moment pour vendre et aux effets d'un achat-revente étalé sur plusieurs années.
Le calendrier de cession, ça compte ! Si vous gardez un bien immobilier plus longtemps, les impôts sur la plus-value diminuent. Après 22 ans pour l'impôt sur le revenu et 30 ans pour les prélèvements sociaux, la plus-value peut même être totalement exonérée. C'est un sacré coup de pouce ! Si vous pouvez attendre, la patience paie. Vendre après quelques années peut vous rapporter un bon bénéfice, mais vendre après une longue période peut vous rapporter encore plus, grâce aux réductions d'impôts.
Étalement sur plusieurs années : une stratégie maline. Imaginez que vous faites plusieurs opérations d'achat-revente. Au lieu de tout faire en même temps, étaler vos ventes sur plusieurs années peut être fiscalement avantageux. Cela permet de lisser les revenus et d'éviter des tranches d'imposition trop élevées si vous êtes un particulier. Pour une société, cela donne plus de flexibilité pour gérer le bénéfice imposable.
Utiliser la plus-value pour acheter d'autres biens : le report d'imposition
Et si votre plus-value pouvait travailler pour vous, au lieu de partir directement dans les impôts ? C'est possible grâce au mécanisme de report d'imposition.
Comment ça marche ? Si vous vendez un bien et que vous utilisez la plus-value générée pour acheter un autre bien immobilier, vous pouvez, sous certaines conditions, reporter l'impôt dû sur cette plus-value. Autrement dit, vous ne payez pas l'impôt tout de suite. L'argent reste dans votre poche et est réinvesti. C'est un peu comme un prêt sans intérêt de l'État pour votre prochain investissement !
L'intérêt est double. Vous maximisez votre capacité d'investissement puisque vous avez plus de capital disponible. L'impôt est ensuite différé, ce qui vous permet de générer des revenus supplémentaires avec l'argent qui aurait été payé en impôts. L'impôt sera dû plus tard, généralement lorsque le bien de remplacement sera vendu. Peut-être même que de nouvelles opportunités de report se présenteront d'ici là.
C'est une stratégie puissante pour ceux qui veulent développer leur patrimoine immobilier de manière continue, sans être freiné par l'impôt à chaque transaction. Cela demande une bonne organisation et une connaissance des règles spécifiques, mais le jeu en vaut la chandelle.
L'impact de la localisation sur la fiscalité de l'achat revente
L'endroit où se situe votre bien immobilier n'est pas qu'une question de prix de vente. Il a aussi un gros impact sur vos impôts.
Disparités fiscales régionales : des impôts qui changent selon les régions
Sachez que la fiscalité sur la plus-value peut varier d'un endroit à l'autre en France. Pourquoi ? Car certaines villes ou régions mettent en place des aides pour encourager l'investissement immobilier.
Ces dispositifs locaux sont rares pour l'achat-revente pur, qui est surtout encadré par des règles nationales. Cependant, certaines zones peuvent avoir des particularités qui influencent indirectement la rentabilité fiscale.
Des aides pour la rénovation énergétique peuvent rendre un bien plus attractif et rentable à la revente, ou des zones spécifiques (comme les quartiers anciens dégradés) peuvent offrir des avantages fiscaux à l'acquisition ou la rénovation qui auront un impact positif sur votre plus-value finale. Il est donc utile de se renseigner sur les spécificités de la zone visée.
Fiscalité et marché immobilier : zones tendues vs. zones détendues
Les conditions du marché et la fiscalité locale jouent directement sur vos marges bénéficiaires.
Dans les zones tendues (où la demande est forte et les prix élevés, comme Paris ou les grandes métropoles), les prix de vente sont souvent plus élevés, ce qui peut générer des plus-values importantes. Mais attention, la taxation sera proportionnelle à cette plus-value.
Les frais d'acquisition (frais de notaire, etc.) sont aussi plus élevés, ce qui réduit votre base de calcul pour la plus-value. En revanche, le risque de requalification de votre activité en "professionnelle" (BIC) peut être plus grand si vous enchaînez les opérations, car l'administration fiscale est plus vigilante sur les activités répétées dans ces marchés dynamiques.
Dans les zones détendues (où la demande est plus faible), les prix sont moins élevés et les plus-values potentielles peuvent être moindres. La fiscalité purement sur la plus-value restera la même en termes de taux, mais elle s'appliquera à un montant plus faible. L'opportunité réside parfois dans l'achat à bas prix et la valorisation du bien par des travaux, permettant de dégager une marge intéressante malgré un marché moins dynamique. Le risque de requalification en BIC est généralement plus faible, car la fréquence des transactions est moins élevée.
FAQ : Questions Fréquentes sur la Fiscalité de l'Achat Revente
Quel est le taux d'imposition des plus-values immobilières en 2025 ?
Le taux global s'élève à 36,2%, composé de 19% d'impôt sur le revenu et 17,2% de prélèvements sociaux. Une surtaxe progressive peut s'ajouter pour les plus-values importantes.
Puis-je déduire tous mes travaux de rénovation ?
Seuls les travaux justifiés par factures d'entreprises déclarées sont déductibles. Les travaux somptuaires et la main d'œuvre personnelle sont exclus.
À partir de combien d'opérations suis-je considéré comme professionnel ?
Il n'existe pas de seuil précis. L'administration examine le caractère habituel, la rapidité des reventes, l'organisation de l'activité et l'intention spéculative.
Comment optimiser fiscalement mon achat revente ?
Maximisez les travaux déductibles, choisissez le bon statut juridique, respectez les durées de détention avantageuses et documentez scrupuleusement toutes vos dépenses.
Les frais de notaire sont-ils déductibles ?
Oui, soit au réel avec justificatifs, soit par application du forfait de 7,5% du prix d'acquisition, généralement plus avantageux.
Maîtriser la fiscalité pour réussir ses investissements
La fiscalité de l'achat revente immobilier constitue un écosystème complexe mais maîtrisable pour l'investisseur averti. Dans un contexte de marché en mutation, où les opportunités se multiplient grâce à la baisse des prix observée en 2024, comprendre ces mécanismes devient un avantage concurrentiel décisif.
L'optimisation fiscale ne doit jamais être considérée comme une contrainte, mais plutôt comme un levier de performance à intégrer dès la phase d'acquisition. Le choix du statut juridique, l'intégration stratégique des travaux de rénovation, et la maîtrise des exonérations disponibles peuvent représenter plusieurs dizaines de milliers d'euros d'économies sur une opération d'envergure.
Les évolutions réglementaires de 2025, notamment les nouveaux abattements pour certaines ventes, créent de nouvelles opportunités d'optimisation qu'il convient de saisir rapidement. Dans ce contexte mouvant, l'accompagnement par des professionnels spécialisés (experts-comptables, notaires, conseillers patrimoniaux) devient plus que jamais indispensable pour naviguer sereinement dans cet environnement fiscal complexe.
L'achat revente immobilier reste une stratégie d'investissement attractive, à condition de maîtriser parfaitement ses implications fiscales. Cette maîtrise vous permettra de transformer une contrainte réglementaire en véritable avantage concurrentiel, maximisant ainsi la rentabilité de vos opérations immobilières.
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